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MÉMOIRES DE PIERRE

ARRAS

Plaque commémorative aux morts de la police


Localisation :
Hall d'entrée de l'hôtel de police

Voici comment le journal Nord-Matin rapporte l'inauguration de la plaque commémorative dans son édition du 17-18 février 1947

Hommage à la police arrageoise

Dimanche, a eu lieu l’inauguration de la plaque commémorative élevée à la mémoire des agents de la police locale tombés en service commandés. La cérémonie s’est déroulée dans la hall d’attente magnifiquement décoré de drapeaux français et alliés, en présence de M. Poggioli, secrétaire général de la préfecture qui présidait.
Citons parmi les personnalités : MM. Dussart, commissaire départemental de la police ; le commandant Roux de la gendarmerie ; le colonel Pélabon, de la garde mobile ; le commandant Varret du 16e bataillon de chasseurs à pied ; G. Auphelle, conseiller général ; Cléret, adjoint au maire représentant M. Guy Mollet ; Diruit, adjoint ; Foucart, Procureur de la République ; Piccini, juge du tribunal ; les capitaines Bouvet et Bernard, des sapeurs-pompiers ; les membres du comité local de Libération ; Roussenac, commissaire aux Renseignements généraux en retraite, etc.
MM. H. Gauthier, commissaire de police ; Maille, chef de la Sûreté ; Francis Vannieuwenhove, sous-chef ; les inspecteurs, secrétaires et gardiens de la paix en tenue de parade étaient à leur poste pour rendre hommage à leurs camarades morts en déportation ou en service commandé.
M. H. Gauthier, commissaire de police, prononça un émouvant discours rendant hommage aux agents de police morts en 14-18 et à ceux disparus pendant la période 39-45 et saluant leurs familles éprouvées. Il brosse l’action efficace de la police contre l’envahisseur et les secours apportés malgré les dangers aux hommes de la Résistance. « Les policiers, dit-il, on fait tout cela sans éclat, sans vanité, avec le seul désir de servir. Nous saluons aujourd’hui nos victimes et nous serions heureux que chaque Français sache comprendre quel fut le vrai rôle des modestes inspecteurs et gardiens de la paix sous l’occupation allemande. »
M. Gauthier termina par ces mots : « restons les défenseurs du bon Français contre le mauvais ; protégeons l’honnête homme contre le malhonnête et attachon-snous, par tous les moyens mis à notre disposition, à relever la France. Soyons braves et disciplinés dans la paix, comme nos camarades le furent dans la guerre ».
Après avoir dévoilé la plaque commémorative, M. Poggioli, secrétaire général de la préfecture, adressa un vibrant hommage aux morts des deux guerres et en particulier aux policiers.
Le représentant de M. G. Phalempin, préfet, déposa une gerbe au pied de la plaque, tandis que la fanfare des pompiers exécutait l’hymne nationale.
La cérémonie s’est terminée par le dépôt de gerbes au monument élevé à la mémoire des Arrageois fusillés par les Allemands.







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