Dans son édition du 2 septembre
1920, le journal le Beffroi d'Arras revendique une reconnaissance officielle
du sacrifice des deux soldats du feu :
La promotion des oubliés
Nous demandons que la croix de guerre soit décernée à
la mémoire de M. GLASSON Auguste avec la citation suivante à
l’ordre de l’armée : Dégagé par son âge
(53 ans) de toute obligation militaire, s’est engagé à la déclaration
de guerre dans la compagnie des sapeurs-pompiers d’Arras. A assuré
son service avec zèle et exactitude dans les conditions les plus périlleuses.
Tué par un éclat d’obus à l’incendie de l’église
Saint-Jean-Baptiste, le 10 juillet 1915. A donné à la défense
nationale ses quatre fils, dont trois sont restés sur les champs de
bataille.
Au motif proposé pour la décoration de M. Wacquez, il faut
ajouter la mention suivante : « cité à l’ordre
du jour, JO, 2 mai 1915 ».
Voici le texte de cette citation : « A, malgré
son grand âge et son mauvais état de santé, assumé
la charge de reconstituer, avec les débris d’une compagnie que le départ
de ses chefs avait laissée désorganisée, une équipe
de pompiers volontaires. Il s’est mis résolument à la tête
de ces braves gens à une heure particulièrement grave et périlleuse ;
donna à tous l’exemple du courage et du dévouement . »
Cet ordre du jour civil qui précéda de deux mois la mort glorieuse
de M. Wacquez est insuffisant, même accompagné des félicitations
de M. Malvy. La Légion d’honneur s’impose.
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