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MÉMOIRES DE PIERRE

CUINCHY

          Commune titulaire de la croix de guerre 14-18 (25 septembre 1920)

Monument aux morts

Autorisation préfectorale du 14 juin 1924

Localisation : Place du village

Conflits commémorés :  1914-1918

Marbrier : Louis Poupart (Béthune)

Texte de l'épitaphe :

A la mémoire glorieuse des enfants de Cuinchy
morts pour la France
1914-1918

La commune de Cuinchy
a supporté courageusement les bombardements
par canons et par avions sans avoir vu ébranler la foi
de sa vaillante population dans le triomphe final de la France

Aux héros de l’armée britannique et des 141e, 256e, 281e, 285e et 295e régiments français d’infanterie territoriale tombés pour la défense du droit et de la justice

Date d'inauguration : 2 août 1924 ou 7 septembre 1924 ?. Le monument a été rénové à l'occasion du 90e anniversaire de l'Armistice et inauguré pour l'occasion le 11 novembre 2008

Matériaux employés : Pierre de Soignies, les statues sont en galvano-bronze

Descriptif : Dominant l’ensemble, la Victoire ailée tend sa couronne de lauriers à ceux qui sont morts glorieusement pro patria. Mais, une jeune femme s’appuie douloureusement sur la tombe d’un poilu, évoquant la douleur. Elle aussi tend une couronne, mais celle-ci est mortuaire.

Coût et financement : 24.000 francs. Une souscription et le produit de spectacles a permis d’en financer les trois quart

Rappel historique : Le 12 octobre 1914 à 11h45, les Allemands entrent dans Cuinchy. Seuls le curé et une vingtaine de villageois sont encore là. Les Français reprennent position le 16. Cuinchy se retrouve juste derrière la ligne de front et devient une cible de choix pour les Allemands qui veulent absolument repasser le canal.
Les tranchées recouvrent vite le village. Fin janvier 1915, les Allemands tentent de déloger les alliés de Cuinchy et Givenchy des deux côtés du canal, mais échouent. Le soldat M. O’Leary reçoit la Victoria Cross pour avoir livré seul l’assaut de deux barricades et tué huit Allemands.


   


Monument aux morts de Cuinchy

Liste des noms inscrits au monument aux morts :

1914
CRESSON Jules
JONGLEUR Louis
LOISON François
MORTREUX Augustin
PARENT Jules
QUIEN César
SOMON Augustin
VERHAEGHE Jules
WEPPE Louis

1915
BROUTIN André
COUPET Paul
CROISILLE Éloi
CLÉMENT Maurice
DENOYELLE Paul
DELOBEL Arthur
DUBOIS Louis
DUPAYAGE Louis
DURIEZ Paul
FAUCŒUR Anacharsis
GUILLY Théodore
WEPPE Jules
1916
BODDAERT Félicien
BROUTIN Henri
DEFRANCE Jean-Baptiste
GATTEAUX Eugène
MACQUART Marcel
POTIER Jean-Baptiste
VALEMBOIS Étienne
VERDIN Paul

1917
BLONDEL Géréon
BLOIS Achille
CARON Théodule
COURCHEL Emmanuel
COUVREUR Jules
DHAINE Jules
PETILLON Augustin
QUILLET Arnaud
SOMON Émile

1918
BROUTIN Ernest
CRETON Gaston
DEROUBAIX Germain
FAUCŒUR Maurice
FAUCŒUR Pierre
HOUYEZ Henri
JONGLEUR Léon
LOOCK Norbert
LECLERCQ Aimé
ROELAND Albert

1919
DUPUIS François

1921
CRETON Marcel

1947
DASSONVILLE Raymond
DEFRANCE Michel


Victimes civiles
1914

DUBOLPAIRE Alfred
RICHON Albert

1915
MOLIN Aurélie
MORTREUX Léandre

1916
BRANQUART Augustine

1917
DUQUESNOY Jean-Baptiste

1919
LOISON Louis

Guerre 1939-1944 :
  MILITAIRES

DENIS Norbert
HANSCOTTE Alfred
MORTAIGNE Alfred
POTIER Lucien
DURIEZ Armand

   FUSILLÉS
BOUTRY Oscar
CHAVATTE Oswald
FOUQUET Eugène
LEGRAND Charles

     DÉPORTÉS
CRESSON Louis
BOMMART Louis
POUILLE Fleury
DELFRANCE Gérard



Victimes civiles

BECU Adrienne
BERTHE Marguerite
BROUTIN Charles
BURBURE Arthur
CAUDRON Gustave
DAVRAINCHE Rémy
DUPONT Olive
HUCLIER Elise
POTTIER Marie
ROUSSEL Paul
THIELEMANS Jean

Le Journal de Lens rapporte l’inauguration du monument dans son édition du 7 septembre 1924 :

Vers une heure, M. Quéva, maire de Cuinchy, entouré des membres du conseil municipal, reçoit à la mairie M. Stirn, sous-préfet de l’arrondissement, Maes, député du Pas-de-Calais, Achille Larue, conseiller général et leur souhaite la bienvenue.
A partir de trois heures, les sociétés arrivent à la mairie où leurs sont offerts les vins d’honneur ; elles sont au nombre d’une cinquantaine ; sociétés musicales, harmonies, fanfares et orphéons, sociétés de gymnastique, société de secours mutuels, subdivisions des sapeurs-pompiers, société d’anciens combattants.
Vers 4 heures, les sociétés se rassemblent et quand elles sont rangées, sont passées en revue par les autorités ; puis, elles défilent dans les rues du village magnifiquement pavoisées. Malheureusement, la pluie qui avait cessé depuis midi recommence à tomber. Néanmoins, vers 6 heures, une foule nombreuse se masse sur la place de Cuinchy autour de l’estrade où montent les autorités : MM. Stirn, sous-préfet ; Maes, député ; Achille Larue, conseiller général ; Beaumont, conseiller d’arrondissement ; Chonion, secrétaire général de la sous-préfecture ; deux officiers supérieurs de l’armée britannique ; Duin, capitaine de gendarmerie, commandant le secteur de Béthune ; Emile Quéva, maire de Cuinchy ; les membres du conseil municipal ; plusieurs maires des localités environnantes ; Georges Valembois, président du comité d’inauguration, etc.
Le monument, œuvre de la maison Poupart de Béthune, qui s’élève en face du pont est de belle tenue : sur le piédestal est représentée une femme, la France couronnant les poilus ; à ses pieds, une veuve qui pleure. Sur les côtés sont gravés les noms des 49 militaires de Cuinchy morts pour la France et des 6 victimes civiles. Sur la face arrière on lit : Aux héros de l’armée britannique et des 141e, 256e, 281e, 285e et 295e régiments français d’infanterie territoriale tombés pour la défense du droit et de la justice. De nombreuses couronnes et gerbes de fleurs sont déposées au pied du monument. Le voile qui couvre la statue est enlevé ; puis M. Georges Valembois, président du comité, dans une allocution de circonstance remet le monument à la commune.
Des discours sont ensuite prononcés par MM. Emile Quéva, maire de Cuinchy, Maes, député et Ach. Larue, conseiller général et Stirn, sous-préfet, qui retracent la vaillance des poilus de la grande guerre.
Les sociétés chorales d’Essars et de Beuvry se font entendre.
Après la cérémonie, des concerts ont été donnés par les sociétés musicales et des séances sportives par les sociétés de gymnastique.
La journée s’est terminée par le tirage au sort des primes attribuées aux sociétés qui eu lieu à 10 heures du soir à la mairie.

Cuinchy


Cuinchy par Thadée Szalamacha

Le journal l'Avenir de l'Artois du 4 septembre 1924 revient sur l'inauguration du monument et rapporte en particulier les discours prononcés :

A partir de deux heures, l’animation est grande dans toutes les rues du village. Les sociétés arrivent de toutes les directions, les plus voisines, à pied, les autres en auto ou en chemin de fer. Les vins d’honneur leur sont offerts à la mairie, où M. Aimé Quéva a un mot aimable pour chacune et les remercie d’avoir bravé le temps détestable pour répondre à leur engagement. En effet, deux sociétés seulement s’abstinrent sur les cinquante engagées.
Les groupes furent bientôt rassemblés au complet sur l’ancienne place de Cuinchy, ayant chacun un commissaire pour les guider dans le parcours. M. Quivy, commissaire général, dirigea le déploiement de cet imposant cortège avec l’ardeur qu’on lui connaît et en sachant faire comprendre à tous, quelques fois avec une énergie toute militaire, qu’on ne badine pas avec le règlement. Le défilé commença à 16 heures. M. Quéva-Martin, lieutenant de pompiers, suivi de ses hommes, ouvrait la marche. Les personnages officiels venaient immédiatement après : MM. Stirn, sous-préfet de Béthune, Maës, député, Larue, conseiller général, Beaumont, conseiller d’arrondissement, le colonel Gell et le lieutenant Grinbram, de l’armée anglaise ; M. Chonion, secrétaire général de la sous-préfecture, Brame, percepteur ; Laur, ingénieur des travaux de l’État ; Fortin, adjoint technique principal des ponts et Chaussées ; Delforge, directeur de la maison Poupart, constructeur du monument, Georges Valembois, président du comité d’érection, M. Quéva, maire.
Les diverses sociétés se succédèrent après dans un ordre parfait et obtinrent le plus grand succès parmi le nombreux public qui était massé sur tout le parcours.
Le défilé se termina au pied du monument, où les sociétés vinrent se ranger avec leurs drapeaux. Une estrade avait été édifiée sur laquelle prirent place les autorités.
Sur un signe de M. le maire, le silence s’établit, le voile qui recouvre le monument tombe et laisse apparaître la magnifique œuvre d’art  qui a été construite par une vieille et réputée maison de Béthune, l’ancienne firme Crasquin-Diéval, aujourd’hui la propriété de M. L. Poupart. L’ensemble est admirable de ligne et de proportion. A la base se trouve un tertre, dont la verdure merveilleuse de fraîcheur a été disposée par le service d’entretien des cimetières anglais. Au-dessus s’élève une stèle dominée par une statue de la Victoire, ayant en mains une couronne de lauriers. Plus bas, près du socle, une femme voilée de deuil pleure inclinée en faisant le geste de laisser tomber une couronne sur le tertre qui figure la tombe des soldats morts.
La Marseillaise et la God Save the King sont exécutés, et la foule écoute religieusement, chapeaux bas, puis M. le maire fit l’appel des morts et à chaque nom appelé, M. Vandrome, ancien combattant, répétait l’impressionnante formule : Mort au champ d’honneur.
M. Georges Valembois, qui a tant de titres pour parler au nom des anciens combattants, lui qui a fait toute la campagne dans l’infanterie de première ligne, prononça avec une mâle énergie le discours suivant :
Discours de M. Georges Valembois, président des anciens combattants
Mesdames, messieurs, mes chers concitoyens, voici venu le jour où réunis dans une même pensée, nous venons rendre l’hommage que nous devons à nos chers disparus. Ces vies retranchées en plein cours, contre tous les désirs, contre tous les espoirs, appellent dans le cœur des vivants l’infinie reconnaissance et le souvenir éternel. Ce monument élevé en leur honneur dira aux générations futures qu’elles doivent se souvenir et vénérer la mémoire de ces hommes jeunes, au cœur généreux, qui se sont sacrifiés et qui sont morts, pour qu’elles ne connaissent pas la servitude, pour qu’ici bas règne encore la justice, le respect de son prochain. Pour nous qui avons connu leurs souffrances, nous ne saurions les oublier, leur souvenir nous suivra jusqu’au jour où nous les rejoindrons dans cette terre, qu’ils ont vaillamment défendue et arrosée de leur sang. En remettant le monument à la municipalité, je la remercie, au nom du comité, de sa subvention importante et de l’aide qu’elle nous a donnée pour la réussite de cette cérémonie. Je remercie les membres du comité qui se sont dévoués, les souscripteurs qui nous ont permis d’élever un monument digne de nos grands morts. Nos remerciements vont aux personnalités présentes et à vous tous, venus nombreux témoigner toute votre sympathie et montrer aux familles de nos morts et à leurs amis, que vous n’oubliez pas le sacrifice des êtres qu’ils ont aimés.
En nous retournant vers ce passé encore tout proche, nous revoyons les étapes parcourues par ceux qui ne sont pas revenus.
Nous revivons cette fin de juillet 1914, où chacun sentait venir l’irréparable malheur. Par la faute d’une Allemagne humiliante, méprisante, orgueilleuse, guidée par des maîtres assoiffés de conquête, le monde allait connaître la guerre et son cortège de misères. Qui pourra jamais définir les sentiments profonds des êtres qui s’en allèrent vers ce qu’ils savaient ne pouvoir apporter que la souffrance et le déchainement des passions humaines. En cachant l’angoisse de leurs cœurs, ils partirent dignement, parce qu’ils ne sentaient pas peser sur leurs têtes la responsabilité de ce qui sera la honte de notre siècle. Des garnisons l’on vit partir les longs convois qui emportaient les hommes vers leurs destinées – loin d’eux était la gloire – leurs pensées allaient toute vers le coin qui les avait vu naître, vers leurs parents, leurs épouses, leurs enfants, leurs amis. Pour sauver leur pays, ils allaient accomplir une besogne qui répugnait à leur cœur. Après les sombres jours de la Belgique, la France les revit, déjà marqués par la souffrance, suant, peinant, pliant sous des lourds fardeaux, obligés de se retirer devant la plus formidable avalanche d’hommes et d’engins qu’on ait vus.
Et elle les vit aussi sur la Marne avec un courage immense, émouvant, incompréhensible. N’ayant d’autres abris que les chemins creux, les fossés, sans autres soutien qu’une faible artillerie, sans autre réconfort qu’un ravitaillement précaire, s’avancer à nouveau devant les envahisseurs et les refouler au moment ou ceux-ci pensaient déjà pouvoir incendier Paris et asservir notre pays. Des trains lugubres emportant les blessés, souillés de poussière et de sang, apportèrent au pays l’écho du grand drame. D’un bout à l’autre de la France, les pensées des vivants allèrent vers nos vaillants soldats. Après ces rudes efforts, sur un front immensément étendu, une autre lutte commença, sournoise, affreuse. Pendant des jours, pendant des mois, la plaine où nul n’osait se risquer le jour, vit la nuit les longues files d’hommes armés de pioches et de pelles, se défendant contre les éléments, se bâtissant de misérables abris. Elle vit des veilleurs aux créneaux, attentifs au moindre bruit pouvant venir de cette immensité interdite à la vie. Et chaque jour, chaque nuit, des hommes mouraient là, d’autres prenaient leur place et finissaient leur tâche sans éclat. Pareilles souffrances semblaient ne pouvoir être dépassée, mais la puissance du mal n’avait pas encore fait connaître tous les maux qu’elle pouvait apporter. Par intervalles, la guerre se réveilla furieuse, nos soldats connurent les grands charniers : Lorette, la Champagne, Verdun, la Somme, l’Aisne, les Flandres. En énonçant ces noms, c’est tout le long calvaire de nos morts que nous retraçons. Nous les voyons les veilles d’attaque, dans une atmosphère de fièvre, montant en ligne, au milieu du vacarme des canons. Nous les voyons dans les parallèles de départ, mêlant leurs peines et leurs misères, s’élancer dans les plaines couvertes de fumée et de feu. Broyés par l’obus homicide, frappés par la balle traîtresse, ils se sont écroulés sur ces terres de désolation. C’est au milieu de ces enfers, qu’ils nous sont apparus ce qu’ils doivent être, les maîtres des vivants. En pays ennemi, après avoir connu la dure servitude, combien de prisonniers ont caressé vainement le doux espoir de revoir le pays, où ils vivaient heureux, ils sont morts sans avoir pu contempler une dernière fois les visages aimés.
Notre hommage de reconnaissance va vers nos alliés, morts comme ceux de chez nous, en faisant simplement leur tâche, pour nous aider à tuer la guerre. Que la terre de France soit douce à ces combattants qui n’ont pas eu la chance d’aller dormir dans le pays qu’ils chérissaient.
Avec quelle amertume nous voyons des Guillaume, encore repus du sang des martyrs qu’ils ont fait immoler, vivre leur vie, comme si rien ne s’était passé. Etait-ce cela mes chers amis, que nous avions rêvé, pour des monstres qui allument des guerres ? sans exciter les passions et les haines, créatrices de misères humaines, espérons qu’une justice souveraine saura réveiller les remords et châtier.
Héritiers de nos amis perdus, restons imprégnés de leurs forces dernières. Souvenons-nous des beaux rêves de paix et de fraternité que nous faisions là-haut.
Unis dans les mêmes souffrances, écoutons l’esprit de nos morts qui nous dit Aimez-vous.

Cuinchy
carte postale (collection particulière Bruno Durteste)

M. Quéva, maire, s’avança à son tour à la barre de la tribune et parla en ces termes :

Discours de M. Quéva, maire
Mesdames, messieurs, chers concitoyens, au nom de la municipalité de Cuinchy, j’adresse d’abord tous mes meilleurs remerciements à M. Stirn, notre éminent sous-préfet, à notre vaillant député le citoyen Maës, à notre dévoué conseiller général M. Larue, à notre aimable conseiller d’arrondissement M. Beaumont, à M. le capitaine de gendarmerie et tous nos invités qui ont bien voulu par leur présence rehausser l’éclat de notre fête. Mes plus chaleureux remerciements iront particulièrement au colonel Goodland pour le très grand honneur qu’il nous fait aujourd’hui en déléguant M. le colonel Gell pour le représenter, nous sommes charmés du choix excellent qu’il a fait pour le suppléer. Merci aussi à M. le lieutenant Grinham, ils ont bien voulu tous deux se déplacer pour représenter l’armée britannique. Je ne saurais oublier dans mes remerciements tous les membres du comité, en particulier M. la président Valembois et MM. les secrétaires Quéva-Martin et Darras qui n’ont pas marchandé leurs efforts pour mener à bien notre lourde tâche. Il est vrai que ceux qui ont contribué à l’érection de ce monument n’attendent de nous ni félicitations, ni compliments, ils sont simplement heureux d’avoir pu remplir un devoir de piété patriotique. Merci aux nombreuses sociétés qui ont répondu à notre appel et ont malgré le mauvais temps, participé au succès de notre cérémonie. Merci à vous, femmes éplorées, veuves, orphelins et ascendants, d’être venus au pied de ce monument qui vous rappelle tant de mauvais jours. Merci enfin à vous tous, habitants de la commune et généreux donateurs pour l’empressement que vous avez apporté à la réussite de notre projet.
La commune de Cuinchy durement éprouvé a voulu dresser un pierre durable et éloquente pour transmettre aux générations de demain, le culte sacré de ses enfants tombés pour la salut commun et dans une pensée toute paternelle, elle a tenu à ce que ce monument leur rappelle aussi que les héros britanniques et de la 58e division française ont mêlé leurs sang sur le sol de la commune pour le même idéal.
La population a gardé au cœur tous les souvenirs et toutes les douleurs de l’épopée et de l’holocauste, et elle a voulu dans un élan d’unanime reconnaissance assurer aux héros la considération de leur mémoire. Devant ce monument qui symbolise l’héroïsme des morts de la grande guerre, où les noms de ces martyrs sont gravés pour perpétuer à jamais leur souvenir, engageons-nous à être dignes de leur héroïque sacrifice, a rester forts par notre union et à travailler dans la concorde et la justice. D’ailleurs, pourquoi sont-ils morts ces braves. Ils sont morts pour défendre nos foyers et pour tuer la guerre, la guerre qui, dans un fracas de tonnerre vint les arracher à la tendresse de leurs compagnes et aux caresses de leurs enfants. Le fléau destructeur passait ; il les a pris et roulés dans un linceul. Et maintenant nous leur rendons hommage : nous leur tressons des couronnes de lauriers, nous trouvons que leur sacrifice fut grand. Sans doute, puisqu’ils devaient sauver le monde de la folie impérialiste. Nous ne dirons jamais assez et jamais assez haut combien nous leur sommes reconnaissants de cet héroïque sacrifice. Honorons donc nos morts et la meilleure façon de les honorer c’est aussi et surtout de conserver jalousement la paix qu’ils ont gagné au prix de leur sang. N’est-ce point cela que vous désirez pas dessus tout, vous qui m’écoutez. Vous les femmes, les mères et les enfants qui pleurez un époux, un fils, un père. Vous tous, hommes, combattants, blessés, mutilés, que la mort a frôlés de son aile et qui devez n’avoir au cœur que l’ardent amour de la paix reconquise, de la paix qu’il ne faut plus jamais perdre. Non, chers morts, votre sacrifice n’aura pas été vain. Non, vous n’aurez pas à sortir de vos tombeaux pour jeter la malédiction à ceux qui seraient assez coupables pour vouer les jeunes générations au même cataclysme qui vous a ravis à vos familles et qui a ensanglanté le monde. Dormez en paix nobles martyrs ! Nous tâcherons que le Droit et la Liberté, pour lesquels vous êtes tombés, fassent de vos cadets des hommes libres dans une humanité meilleure. Je ne saurais terminé, sans salure respectueusement les familles si cruellement éprouvées, les veuves, les enfants, qu’ils reçoivent ici l’expression émue des sympathies unanimes de toute la population. Les enfants particulièrement doivent être l’objet de notre sollicitude, à leur égard la dette du pays est sacrée, car celui qui devait être leur guide et leur soutien s’est sacrifié pour la collectivité. Je suis heureux d’adresser à M. Poupart et à son aimable directeur, au nom du conseil municipal, du comité et de la population toutes mes félicitations et nos remerciements pour le talent avec lequel ils ont exécuté ce beau monument.
Permettez-moi de renouveler nos chaleureux remerciements à M. le colonel Gell, et à M. le lieutenant Grucham pour le concours désintéressé qu’ils nous ont apporté en décorant d’une façon artistique l’embase de notre monument et en manifestant aujourd’hui leur reconnaissance pour ceux des nôtres qui sont tombés aux côtés des vaillants soldats de l’armée britannique.

M. le colonel Gell, de l’armée anglaise, prit la parole au nom de ses camarades pour exprimer toute son admiration pour la sacrifice de ses frères d’armes de France. Il conta ensuite avec un humour tout britannique maintes anecdotes héroïques dont il fut le témoin où le héros sur les lieux mêmes où s’élève le monument. M. Larue, conseiller général, rappela les horreurs de la guerre dont le pays fut le théâtre pendant plus de 50 mois, et termina en disant que tous les peuples avaient le devoir de conjurer le retour d’un pareil fléau en s’unissant avec le devoir loyal d’éviter tout conflit. M. le sous-préfet, qui représentait le gouvernement à cette fête, félicita avec beaucoup d’à-propos et de tact les organisateurs de l’inauguration du monument. Il salua ensuite les élus présents sur l’estrade. Puis se tournant vers le colonel Gell, il dit combien il est heureux de voir à cette fête un officier de l’armée anglaise à laquelle nous unit une amitié scellée dans les tranchées.



Les autres lieux de mémoire de la commune

     - Guards Cemetery Windy Corner Cuincy (3 396 corps 14-18) (rue Neuve, superficie : 1 ha 7 a 56 ca). A cette endroit, se trouvait une maison qui était utilsé par les britanniques comme quartier général de bataillon. Ce cimetière a été ouvert par la 2ème division britannique en janvier 1915, puis il sera utilisé par la 4e brigade (Guards). On le fermera à la fin mai 1916, il contenait alors 681 tombes. Après l’Armistice, il fut étendu considérablement par le regroupement de tombes des champs de batailles voisins (en particulier de Neuve-Chapelle, Aubers et Festubert). 3 443 soldats y reposent aujourd’hui, dont 3 402 britanniques, 32 canadiens.  Cimetière conçu par Charles Holden.

     - Woodburn Abbey Cemetery (556 corps 14-18) (rue des Berceaux, lieu-dit Couture Risbourg, superficie : 2620 m2). Ce cimetière tire son nom d'une maison qui était utilisé comme quartier général de bataillon et comme réserve. Il a été ouvert en juin 1915 par le Royal Berkshire Regiment et fermé en janvier 1916. Plusieurs tombes y furent ajoutées en avril 1918. Après l'Armistice, on y regroupa les tombes de cimetières environnants. 

     - Cuinchy Communal Cemetery. Plus de 100 corps 14-18, quelques tombes 39-45. 

     - Monument aux morts de la paroisse et vitrail du souvenir dans l’église Saint-Pierre. 

     - Monument à la 58e division d'infanterie française

     - A l’extérieur de l’église, deux calvaires accolés à l’édifice constituent les seuls vestiges du village avant la Grande Guerre (1914-1918)

Cuinchy
Cuinchy



Sources :
- Commonwealth War Graves Commission
- GRAILLES Bénédicte, Mémoire de pierre : les monuments aux morts de la première guerre mondiale dans le Pas-de-Calais, Archives départementales du Pas-de-Calais, 1992
- Remerciement à M. Durteste Bruno pour la photographie du monument (noir et blanc)
- Remerciement à Thadée Szalamacha pour la photographie du monument (couleur) et la liste des noms
- Photographie des calvaires par Thadée Szalamacha
- Site Mémoire des hommes
- Pour l'inauguration du monument rénové en 2008, voir la Voix du Nord (édition du Bas-Pays) du 13 novembre 2008
- Reproduction de la carte postale par Bruno Durteste (mars 2009)
- Arch. départ. du Pas-de-Calais, 49531, 49533, 49549






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Cuinchy
Liste consolidée
Militaires :
BLOIS Achille (s’agit-il de BLOIS Achille-Louis-Joseph. Né le 10 décembre 1897 à Richebourg. Soldat de 2ème classe au 4e zouaves. Matricule 2674, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 16 septembre 1917 (Meuse), tué à l’ennemi)

BLONDEL Géréon (BLONDEL Géréon-Pierre-Joseph. Né le 10 février 1888 à Violaines. Soldat de 1ère classe au 307e régiment d’infanterie. Matricule 496, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 10 juin 1915 (Somme), tué à l’ennemi)

BODDAERT Félicien (BODDAERT Félicien-Henri. Né le 21 mars 1892 à Cuinchy. Soldat de 2ème classe au 167e régiment d’infanterie. Matricule 1136, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 20 septembre 1914 (Meurthe-et-Moselle), tué à l’ennemi)

BROUTIN André (BROUTIN André-Jules-Joseph. Né le 12 février 1894 à Cuinchy. Soldat de 2ème classe au 9e bataillon de chasseurs à pied. Matricule 3787, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 26 février 1915 à Herpont (Marne), tué à l’ennemi)

BROUTIN Ernest

BROUTIN Henri (BROUTIN Henri-Louis-Joseph. Né le 30 septembre 1881 à Cuinchy. Soldat de 2ème classe au 100e régiment d’infanterie. Matricule 966, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 5 avril 1916 à Luneville (Meurthe-et-Moselle), des suites de blessures de guerre)

CARON Théodule(S’agit-il de CARON Théodule-Firmin. Né le 23 mars 1895 à Festubert. Soldat de 2ème classe au 7e régiment d’infanterie territorial. Matricule 2102, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 7 septembre 1917 (Oise), des suites de maladie contractée en service)

CLEMENT Maurice (CLEMENT Maurice-Paul-Joseph. Né le 3 septembre 1894 à Cuinchy. Soldat de 2ème classe au 8e régiment d’infanterie. Matricule 3806, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 5 mai 1915 au bois d’Ailly (Meuse), disparu)

COUPET Paul (COUPET Paul-Abraham-Alphonse. Né le 12 mai 1895 à La Couture. Soldat de 2ème classe au 16e bataillon de chasseurs à pied. Matricule 2124, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 25 septembre 1915, tué à l’ennemi)

COURCHEL Emmanuel (COURCHEL Emmanuel-Jules-Louis. Né le 15 mars 1889 à Cuinchy. Caporal au 132e régiment d’infanterie. Matricule 3065, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 19 mai 1917 ? (Aisne), tué à l’ennemi)

COUVREUR Jules

CRESSON Jules (CRESSON Jules-Emile-Joseph. Né le 4 novembre 1882 à Cuinchy. Soldat de 2ème classe au 162e régiment d’infanterie. Matricule 1401, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 10 novembre 1914 à Zuydchoote (Belgique), tué à l’ennemi)

CRETON Gaston (CRETON Gaston-Auguste-Joseph. Né le 11 février 1898 à Cuinchy. Canonnier conducteur au 26e régiment d’artillerie. Matricule 293, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 21 janvier 1919, des suites de maladie contractée en service)

CROISILLE Eloi (CROISILLE Eloi-Augustin. Né le 1er décembre 1882 (ou 1881) à ? (Nord). Soldat de 2ème classe au 301e régiment d’infanterie. Matricule 1437, recrutement de Cambrai. Mort pour la France le 14 septembre 1915 (Marne), tué à l’ennemi)

DEFRANCE Jean-B. (DEFRANCE Jean-Baptiste-Léon-Joseph. Né le 19 novembre 1883 à Richebourg l’Avoué. Soldat de 2ème classe au 165e régiment d’infanterie. Matricule 1592, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 15 janvier 1915 au ravin de Brabant (Meuse), tué à l’ennemi)

DELOBEL Arthur

DENOYELLE Paul (DENOYELLE Paul-Louis-Joseph. Né le 19 mai 1894 à Cuinchy. Soldat de 2ème classe au 1er régiment d’infanterie coloniale. Matricule 3858, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 14 juillet 1915 à Vienne-le-Château (Marne), tué à l’ennemi)

DEROUBAIX Germain (DEROUBAIX Germain-Henri. Né le 15 août 1885 à Festubert. Caporal au 401e régiment d’infanterie. Matricule 989, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 9 août 1918 (Oise), tué à l’ennemi)

DHAINE Jules (S’agit-il de DHAINE Just-Léon-Léopold. Né le 5 décembre 1883 à Neuve-Chapelle. Adjudant au 73e régiment d’infanterie. Matricule 99, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 14 janvier 1915 à Marseille (hôpital auxiliaire 108 ; Bouche-du-Rhône), des suites de blessures de guerre)

DUBOIS Louis (DUBOIS Louis-Théophile-Joseph. Né le 2 décembre 1891 à Cuinchy. Soldat de 2ème classe au 168e régiment d’infanterie. Matricule 1697, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 21 avril 1915 (Meurthe-et-Moselle), tué à l’ennemi)

DUPAYAGE Louis (DUPAYAGE Louis-Joseph. Né le 11 novembre 1894 à Cuinchy. Soldat de 2ème classe au 273e régiment d’infanterie. Matricule 3289, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 8 janvier 1915 (Marne), tué à l’ennemi)

DUPUIS François

DURIEZ Paul (DURIEZ Paul-Ferdinand-Antoine-Joseph. Né le 2 novembre 1896 à Cuinchy. Soldat de 2ème classe au 67e régiment d’infanterie. Matricule 2215, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 24 avril 1915 à la tranchée de Calonne (Meuse), tué à l’ennemi)

FAUCOEUR Anacharsis

FAUCOEUR Maurice (FAUCOEUR Maurice-Pierre-Joseph).Né le 02/01/1893 à Cuinchy. Caporal  au 18ème  Bataillon de chasseurs à pied. Matricule 4504, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 15/11/1918 à Bar-le-Duc (Meuse))

FAUCOEUR Pierre (FAUCOEUR Pierre-Edouard. Né le 05/03/1891 à Cuinchy. Sergent  au 16ème  Bataillon de chasseurs à pied. Matricule 1718, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 27/09/1915 à Châlons-sur-marne (Marne))

GATTEAUX Eugène (GATTEAUX Eugène-Philippe-Apollinaire. Né le 20 août 1890 à Festubert. Soldat de 2ème classe au 73e régiment d’infanterie. Matricule 1443, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 5 septembre 1916 ? à Maurepas (Somme), des suites de blessures de guerre)

GUILLUY Théodore

HOUYEZ Henri

JONGLEUR Léon

JONGLEUR Louis (JONGLEUR Louis-François-Joseph. Né le 26 novembre 1886 à Cuinchy. Soldat de 2ème classe au 362e régiment d’infanterie. Matricule 1270, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 30 octobre 1914 (Meuse), tué à l’ennemi)

LECLERCQ Aimé

LOISON François (LOISON François-Joseph. Né le 2 avril 1892 à Cuinchy. Soldat de 2ème classe au 18e bataillon de chasseurs à pied. Matricule 3605, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 28 septembre 1914 à La Chalade (Meuse), tué à l’ennemi)

LOOCK Norbert (LOOCK Norbert-Hippolite-Joseph. Né le 21 janvier 1893 à Festubert. Soldat de 2ème classe au 147e régiment d’infanterie. Matricule 4596, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 1er août 1918 à Montmirail (Marne), des suites de blessures de guerre)

MACQUART Marcel (MACQUART Marcel-Léon-Xavier. Né le 31 janvier 1893 à Cuinchy. Sergent au 1er régiment d’infanterie. Matricule 4605, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 27 août 1916 à Maurepas (Somme), tué à l’ennemi)

MORTREUX Augustin (MORTREUX Augustin-Jean-Baptiste-Joseph. Né le 9 février 1893 à Bruay. Soldat de 2ème classe au 8e régiment d’infanterie. Matricule 4630, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 22 novembre 1914 (Marne), des suites de blessures de guerre)

PARENT Jules

PETILLON Augustin (PETILLON Augustin-Désiré-Joseph. Né le 30 août 1878 à Vermelles. Soldat de 2ème classe au 33e régiment d’infanterie. Matricule 2712, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 19 avril 1917 (Aisne), tué à l’ennemi)

POTIER Jean-Baptiste (POTIER Jean-Baptiste-François. Né le 16 janvier 1895 à Cuinchy. Soldat de 2ème classe au 108e régiment d’infanterie. Matricule 2344, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 26 janvier 1916 à Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais), tué à l’ennemi)

QUIEN César (Né le 12 septembre 1882 à Petite Forêt (Nord). Soldat de 2ème classe au 162e régiment d’infanterie. Matricule 925, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 29 décembre 1914 à Furnes (Belgique), tué à l’ennemi)

QUILLET Arnaud

ROELAND Albert (ROELANDT Albert-Alfred-Joseph. Né le 28 octobre 1885 à Cuinchy. Capitaine au 5e régiment de marche de tirailleurs algériens. Mort pour la France le 29 août 1918 (Aisne), tué à l’ennemi)

SOMON Augustin

SOMON Emile (SOMON Emile-Constant-Joseph. Né le 30 août 1890 à La Couture. Soldat de 2ème classe au 33e régiment d’infanterie. Matricule 1422, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 19 avril 1917 à Craonnelle (Aisne), tué à l’ennemi)

VALEMBOIS Etienne (VALEMBOIS Etienne-Charles-Joseph. Né le 19 juillet 1885 à Cuinchy. Soldat de 2ème classe au 151e régiment d’infanterie. Matricule 2380, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 25 septembre 1914 à Saint-Hilaire (Marne), tué à l’ennemi)

VERDIN Paul (VERDIN Paul-Louis-Joseph. Né le 25 décembre 1890 à Festubert. Soldat de 2ème classe au 43e régiment d’infanterie. Matricule 1548, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 23 février 1916 à Epernay (Marne), des suites de blessures de guerre)

VERHAEGHE Jules (VERHAEGHE Jules-Anacharsis-Joseph. Né le 28 juin 1893 à Cuinchy. Caporal au 33e régiment d’infanterie. Matricule 4691, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 30 août 1914 à Sains-Richaumont (Aisne), tué à l’ennemi)

WEPPE Jules (WEPPE Jules-Aristide-Joseph. Né le 9 mai 1882 à Annequin. Soldat de 2ème classe au 273e régiment d’infanterie. Matricule 1142, recrutement de Béthune. Mort pour la France le 7 octobre 1915 (Marne), tué à l’ennemi)

Liste des fusillés 1939-1945 :
BOUTRY Oscar (Né le 21 mars 1900, exécuté le 17 juin 1942, à la citadelle d’Arras)
CHAVATTE Oswald, né le 24/05/1906 à Cuinchy, domicilié à Cuinchy, décédé le 24/07/1942 à la citadelle d’Arras
FOUQUET Eugène (Né le 18 juillet 1894, exécuté le 14 avril 1943, à la citadelle d’Arras)
LEGRAND Charles (Né le 12 février 1908, exécuté le 14 avril 1943, à la citadelle d’Arras)

Victimes civiles
BECU Adrienne
BERTHE femme BERNARD Marguerite-Célestine-Julie, née le 18/11/1872 à La Couture, domiciliée à Cuinchy, décédée le 04/09/1944 à Cuinchy, tuée par éclat d’obus
BROUTIN Charles
BURBURE Arthur
CAUDRON Gustave
DAVRAINCHE Rémy, né le 01/07/1872 à Achiet-le-Grand, domicilié à Cuinchy, décédé le 02/09/1944 à Cuinchy, tué par les allemands
DUPONT Olive
HUCLIER Elise
POTTIER Marie-Julie-Ruffine-Angèle épouse BERNARD, née le 30/09/1902 à Caffiers, domiciliée à Cuinchy, décédée le 04/09/1944 à Cuinchy au cours d’un bombardement d’artillerie allemand
ROUSSEL Paul-Pierre, né le 14/01/1912 à Billy-Montigny, domicilié à Cuinchy, décédé le 03/09/1944 à Cuinchy d’une rafale de mitrailleuse allemande
THIELEMANS Jean (ou THIRLEMANS Jean-Frans) né le 25/07/1914 à Stramberk (Belgique), domicilié à Cuinchy, décédé le 31/07/1940 à Bully-les-Mines, tué par éclat de bombe [il était de nationalité belge]