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MÉMOIRES DE PIERRE

ÉPINOY

             Commune titulaire de la croix de guerre 14-18 (23 septembre 1920)

Monument aux morts, reconstruit après la deuxième guerre mondiale

Conflits commémorés :  1914-1918, 1939-1945, Madagascar

Date de construction : Commande du monument en septembre 1954

Marbrier : Le modèle du monument est le numéro 861 du catalogue de la société anonyme des établissements A. DURENNE et du Val d'Osne (Paris, 8e). Le modèle se nomme "La Victoire en chantant", de Ch. RICHEFEU

Coût et financement : 655.000 francs. Financé en partie par les dommages de guerre de la commune


          Liste des noms inscrits au monument aux morts :

1914-1918 :
BOCQUET Julien
HERLIN François
DEFONTAINE Jules
LANTOINE Jules
BEZE Charles
HUBERT Georges
LAURENT Emile
GOSSELET Emile
CONVERT Jules
DINGHIN Eugène
BOULET Charles
DEBREMME Louis
THERON Célestin
DROCOURT Louis
BRANCQ Charles
BERNARD Augustin
HUBERT Jean-Baptiste
PLATEAU Albert
DEFONTAINE Aimable
GILLERON Angel
AUTRIQUE Eugène

Victime civile : 
ROGER Antoine

1939-1945 :
PLATEAU André
FOULON Emmanuel
BRUSQUIN Jules
Victimes civiles :
MOLET Victor
VERRET Lucien
DUCHATELLE Euphémie
GILLERON Georges

Victimes des émeutes de Madagascar :

BOURGEOIS Fernand

Voici comment le journal le Courrier du Pas-de-Calais du mercredi 19 juillet 1922, rapporte l'inauguration du monument aux morts :

L’inauguration du monument aux grands morts, fut dimanche dernier, l’occasion d’une belle cérémonie du souvenir dans la commune. A 11 heures, eut lieu, en l’église paroissiale, un service solennel suivi de la bénédiction solennelle du monument.
Un imposant cortège formé d’une vingtaine de groupes, se rendit à 16 heures devant le monument, où plusieurs discours ont été prononcés par M. Rincheval, maire ; Verret, président des Poilus ; la capitaine Dumont, représentant l’autorité militaire qui a remis les médailles militaires et croix de guerre aux familles des morts, ainsi que le drapeau à l’association des anciens combattants. Plusieurs musiques se sont fait entendre ; des chœurs ont été exécutés.
*   *
*
Voici le discours que M. Bernard de Francqueville, le très estimé conseiller d’arrondissement, a prononcé :
Mesdames, messieurs
L’hommage aux héros tombés sur le champ de bataille ne date pas d’aujourd’hui ; nos ancêtres dans l’antiquité le comprenaient aussi bien que nous. Vous connaissez l’épitaphe gravée sur la tombe d’un guerrier célébre : « Sta, viator, heroem chalcas ! »Arrête-toi passant, ici repose le corps d’un héros !
Il y a dans cet hommage rendu aux grands morts, de nobles idées et de bienfaisantes pensées.
Et d’abord le culte général que nous devons à tous les morts, le respect de cette minute sollennelle qui nous fait sortir de la vie connue, pour entrer dans un monde nouveau. Méditation troublante que le passage devant un cimetière ou la rencontre d’un convoi funèbre devrait toujours susciter dans nos âmes. Pensée réconfortante aussi, car elle relie d’une chaîne mystique, la génération présente aux générations qui ont passé ; elle fait la tradition dans les familles, dans les cités, dans les nations.
Il y a aussi la reconnaissance immortelle que nous devons à nos soldats de la grande guerre qui ont sacrifier leur vie pour nous donner la victoire. Sans eux que serait devenu cette terre  et ce village d’Epinoy ? territoire soumis au joug de l’ennemi cruel que nous avons vu à l’œuvre, tes habitants sans aucun doute t’auraient déserté, tu serais devenu colonie allemande, tes valeureux enfants dont nous célébrons la mémoire t’ont sauvé de la ruine et du suprême outrage.
Chers morts de nos villages, vous ne reposez pas tous dans nos cimetières, au milieu des vôtres dans une tombe souvent fleurie par les mains pieuses de vos proches et de vos amis. Beaucoup restent encore dans les cimetières du front, sous l’humble croix de bois, ou bien leurs corps mutilés conservent d’un entonnoir ou dans le sillon d’une tranchée éboulée, l’anonymat des disparus. Soldats, où que vous soyez, que vous reposiez parmi nos tombes ou que vous restiez perdus dans quelques coins des Flandres, de l’Artois, du Valois, de la Champagne, de l’Argonne, de la Marne ou des Vosges, nous vous devons les mêmes hommages et un égal tribut de reconnaissance immortelle.
Cette fête est aussi celle de nos combattants qui ont souffert des mêmes angoisses, endurés les mêmes supplices, qui se sont exposés maintes fois au sacrifice suprême mais dont la mort n’a pas voulu, qu’elle a épargné pour les conserver à leur famille et à la patrie, et qui sont aujourd’hui autour de nous : plusieurs portent les traces de glorieuses blessures, parfois de graves mutilations, tous gardent l’empreinte ineffaçable du devoir noblement accompli. Nous leur devons au même titre que nos morts.
Enfin, il y a dans l’inauguration de ce monument, une leçon de haute valeur et de bienfaisante portée. C’est en effet essentiellement le monument du souvenir que nous léguerons à nos successeurs, aux générations de l’avenir. il faut qu’en passant devant lui et en se découvrant pieusement, nos enfants aperçoivent le sens profond du geste auguste qui a été accompli par nos morts héroïques. Il faut que ce geste ressemble un peu au geste du semeur qui jette le bon grain dans le sillon : c’est dans le cœur que ce bon grain doit germer, et ce bon grain s’appelle le devoir, le courage et l’esprit de sacrifice…




Les autres lieux de mémoire de la commune

      - Sucrerie Cemetery Epinoy (99 corps 14-18) (chemin de Fressies, lieu-dit Au dessus de la Chapelle, superficie : 457 m2). Epinoy est enlevé par la 11e (Northern) division britannique le 27 septembre 1918. Ce cimetière a été ouvert par les unités combattantes après la bataille. Cimetière conçu par W C Von Berg.



Sources :
- Mairie d'Épinoy
- Commonwealth War Graves Commission
- Site internet Mémoire des Hommes (fichier des morts pour la France)






S'il vous plaît d'utiliser les informations de ce site pour un usage quelconque, merci de faire mention de vos sources

Epinoy
Liste consolidée
1914-1918 :
BOCQUET Julien (Né le 11/05/1880 à Epinoy. Soldat de 2ème classe au 16e bataillon de chasseurs à pied. Mort pour la France le 02/12/1915 à Mourmelon-le-Grand (Marne), tué à l’ennemi)

HERLIN François (François-Joseph. Né le 13/09/1890 à Sains-les-Marquion. Soldat de 2ème classe au 1er régiment d’infanterie. Mort pour la France le 01/02/1915 à Minaucourt (Marne), disparu) [fils de Pierre-Joseph, cultivateur et d’Angèle Delsaux, cultivatrice]

DEFONTAINE Jules (Né le 30/04/1892 à Epinoy. Sergent au 1er régiment d’infanterie. Mort pour la France le 25/03/1915 à la Salle (Marne), blessures)

LANTOINE Jules (Jules-Pierre-Joseph. Né le 13/11/1883 à Epinoy. Soldat de 2ème classe au 18e bataillon de chasseurs à pied. Mort pour la France le 19/12/1914 à Sainte-Ménehould (Marne), blessures) [transcription à Oisy-le-Verger le 09/12/1919]

BEZE Charles (Charles-Guislain-Joseph. Né le 01/01/1892 à Sailly-les-Cambrai. Soldat de 2ème classe au 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs. Mort pour la France le 12/08/1918 à Andechy (Somme), tué à l’ennemi) [fils de Charles-Jules et de Célina Dordain ; apprenti-tourneur]

HUBERT Georges (Georges-Léon-Joseph. Né le 15/05/1891 à Epinoy. Soldat de 2ème classe au 84e régiment d’infanterie compagnie hors rang. Mort pour la France le 28/09/1916 à Salonique (Grèce), maladie) [fils de Victor et d’Alida Ficheux]

LAURENT Emile (Emile-Augustin. Né le 23/01/1876 à Epinoy. Caporal au 5e régiment d’infanterie territoriale. Mort pour la France le 28/05/1916 à Ravigny-sur-Meuse (Meuse), hôpital temporaire, blessures)

GOSSELET Emile (Emile-Philéas. Né le 08/06/1881 à Sancourt (Nord). Adjudant au 33e régiment d’infanterie 6e compagnie. Mort pour la France le 15/01/1915 à Perthes-les-Hurlus (Marne), tué à l’ennemi) [fils de Marie Gosselet ; époux de Marie Duvinage. Mort le 09/01/1915 d’après acte de décès]

CONVERT Jules (Olivier-Jules-Joseph. Né le 09/02/1883 à Epinoy. Soldat de 2ème classe au 127e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 06/11/1914 au combat de Chasmy, pont de Vailly (Aisne), tué à l’ennemi) [transcription à Escaudain le 31/12/1919]

DINGHIN Eugène (DINGHUIN Eugène. Né le 11/03/1885 à Tortequesne. 2e canonnier au 52e régiment d’artillerie 131e batterie. Mort pour la France le 11/09/1916 à Moreuil-Lespinoy (Somme), ambulance 13/16, blessures) [fils d’Eugène et de Rosalie Mercier (domiciliés à Férin) ; époux d’Elise Debremme ?]

BOULET Charles (Charles-François. Né le 03/04/1891 à Oisy-le-Verger. 2e canonnier conducteur au 407e régiment d’artillerie. Mort pour la France le 25/09/1918 au bois de ? (Meuse), tué à l’ennemi)

DEBREMME Louis (Né le 18/02/1889 à Epinoy. Soldat de 2ème classe au 72e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 31/08/1914 (Ardennes), tué à l’ennemi) [transcription à Paris (1er) le 20/12/1919]

THERON Célestin (Né le 30/03/1884 à Epinoy. Sergent au 43e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 12/01/1915 à la ferme de Beauséjour (Marne), tué à l’ennemi) [transcription à Lomme (Nord) le 23/07/1920]

DROCOURT Louis (Né le 21/04/1893 à Sauchy-Lestrée. Soldat de 2ème classe au 18e bataillon de chasseurs à pied. Mort pour la France le 09/09/1914 à Pargny-sur-Saulx Maurupt (Marne), tué à l’ennemi)

BRANCQ Charles (Né le 03/01/1892 à Rumaucourt. Soldat de 2ème classe au 401e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 27/10/1917 au combat de Merchen (Belgique), tué à l’ennemi)

BERNARD Augustin (Augustin-Aimable-Joseph. Né le 12/04/1887 à Epinoy. Adjudant-chef au 58e bataillon de chasseurs à pied. Mort pour la France le 06/12/1915 à bord du navire hôpital Tchad, blessures) [transcription à Fenain (Nord) le 30/04/1920]

HUBERT Jean-Baptiste (Jean-Baptiste-Louis-Joseph. Né le 16/06/1885 à Epinoy. Soldat de 2ème classe au 84e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 16/02/1915 à Minaucourt (Marne), disparu)

PLATEAU Albert

DEFONTAINE Aimable (Né le 06/07/1884 à Epinoy. Caporal au 233e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 14/06/1915 à Amiens (Somme), ambulance 14/9, blessures)

GILLERON Angel (Né le 03/06/1881 à Epinoy. Soldat de 2ème classe au 33e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 04/11/1916 (Marne), tué à l’ennemi)

AUTRIQUE Eugène (Né le 02/12/1897 à Epinoy. Soldat de 2ème classe au 46e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 26/06/1919 à Saint-Quentin (Aisne), accident en service)

Et aussi :
DERYCKE Charles, décédé en mai 1940 à Epinoy, au cours d’un bombardement d’artillerie [il était de nationalité belge]