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L'inauguration du monument aux morts vu
par la presse de l'époque : Voici comment le journal L’Avenir de Lens du jeudi 1er novembre 1923 relate la cérémonie et les discours d’inauguration du monument aux morts de Bully-Grenay : Dimanche a eut lieu l’inauguration du monument. A 10 heures, dans les églises de Grenay et de la cité n°5, eut lieu un service religieux pour les morts. Un service protestant fut célébré à la même heure. A 12 heures, les sociétés furent
reçues à la mairie, où les vins d’honneur furent
offerts.
A 14 heures, les sociétés se massèrent sur la route de Grenay aux Brebis pour défiler dans les rues de la commune. Venaient d’abord un groupe de fillettes habillées en Alsaciennes, puis les enfants des écoles de Grenay et des écoles du n°5 des mines de Béthune. Venaient ensuite les autorités, composées de M. le sous-préfet de Béthune ; M. Beaucamp, maire de Grenay ; M. Malatray, ingénieur en chef des mines de Béthune ; les membres du conseil municipal et du comité d’érection du monument. Suivaient les sociétés : harmonies des fosses 5 et 11 des mines de Béthune, l’Avant Garde de Grenay, les anciens combattants de Grenay, l’humanité prévoyante de Grenay, les Bons Amis de Grenay, la fanfare d’Angres, les sapeurs-pompiers d’Angres, les sapeurs-pompiers de Bully, les Mutilés de Bully, la société de tir la Fraternelle d’Aix, la fanfare des mines de Béthune, l’Etoile sportive de Bully, la société de S.M. Saint Louis de Grenay, la Fraternité de Grenay (fosse 11), l’Union nationale des combattants de Bully, l’harmonie d’Auchy-les-la-Bassée, les Francs-Tireurs de Bully, l’harmonie de la fosse 10 des mines de Béthune, le Souvenir Français d’Angres, l’Union nationale des combattants de Liévin, les sapeurs-pompiers de Sailly-Labourse, les sapeurs-pompiers de Noyelles-les-Vermelles, les anciens combattants de Mazingarbe, l’harmonie la Concordia de Loos-en-Gohelle, les sapeurs-pompiers de Loos-en-Gohelle, l’Union nationale des combattants de Loos-en-Gohelle, les anciens combattants de Vermelles, le racing club du n°10 des mines de Béthune à Sains-les-Mines, la société de gymnastique l’Espérance de Calonne-Liévin. Le défilé, en bon ordre, parcourut l’artère principale de la ville et se dirigea par la cité n° 5 pour venir aboutir face au monument. Les drapeaux et bannières vinrent se grouper sur le pourtour du monument. A ce moment, le voile tombe et la fanfare des numéros 5 et 11 des mines de Béthune attaque la Marseillaise. M. Bardiaux, président du comité du monument, remet le monument à la municipalité et remercie tous ceux qui ont apporté leur concours à l’œuvre du monument. M. Beaucamp, maire, remercie M. le sous-préfet
d’avoir tenu à honorer de sa présence la cérémonie
; il remercie la compagnie des mines de Béthune pour l’aide
qu’elle a accordée au comité. Ses remerciements vont
également à M. Gombaux, à M. Picquart, à
M. Damiette, qui ont, par leurs travaux, aidé à la reconstruction
du monument ; à M. Poupart, qui leur a rendu un monument tel qu’ils
le désiraient. M. Beaucamp demande que ceux qui nous ont attaqués
au moment où, plus que jamais nous demandions la paix, tiennent
leurs engagements. « Pas de vengeance, dit-il, mais des réparations
», M. Beaucamp signale que Grenay compte 201 morts, dont 161 tombés
au champ d’honneur; les autres morts dans les hôpitaux, ou
en exil, ou chez eux pour les victimes civiles. Et il les confond tous
dans le même sentiment de reconnaissance. M. le maire signale l’héroïsme
des habitants de Grenay, qui n’eurent pas à subir l’invasion, mais
qui, à quelques centaines de mètres seulement des lignes
ennemies, avec un ravitaillement à peine suffisant, restaient chez
eux malgré l’invitation de partir qui leur était faite par
les autorités militaires.
Après le discours de M. le maire,
M. Bertinchamp, secrétaire du comité d’érection, commence
l’appel des morts. Après chaque nom, les enfants des écoles
répondent « Mort au champ d’honneur » pour les militaires
et « Mort pour la France » pour les victimes civiles, cependant
qu’après chaque nom, une poignée de fleurs est jetée
au pied du monument. Puis les enfants des écoles des fosses 5
et 11, sous la conduite de leur directeur et sous la direction du chef
des fanfares des numéros 5 et 11, exécutent la cantate «
Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie ».
M. Blotteau, au nom de l’UNC de Grenay, remercie M. le maire de Grenay, M. Bardiaux, les membres du comité, M. le sous-préfet et M. Malatray. M. Stirn, sous-préfet de Béthune, s’associe pleinement à cette manifestation patriotique et républicaine. Il félicité la population de Grenay de sa conduite pendant et depuis la guerre pour la restauration de ses ruines, et il est heureux de voir les résultats auxquels elle est arrivée. « Il ne faut pas oublier qu’ils sont tombés pour la civilisation et pour que la France vive et soit forte ». après que la série des discours fut close, la fanfare des fosses 5 et 11 attaque la Marseillaise, cependant que la foule s’écoule calme et silencieuse en attendant que les concerts annoncés commencent. Le service d’ordre a été assuré d’une façon parfaite par la gendarmerie de Bully |
1939-1945 : GUILBERT Gérard-Julien-Herman, né le 23/12/1899 à Arras, domicilié à Grenay, décédé le 22/05/1940 à Bully-les-Mines, des suites de blessures reçues au cours d’un bombardement aérien du 21/05/1940 sur les usines de la compagnie de Béthune à Mazingarbe (il y était ingénieur) (fractures multiples et broiement du thorax) Renseignements complémentaires sur les morts en Afrique du Nord : KOCHALSKI Bernard, né le 10 mai 1932 à La Chapelle-Livier, soldat de 2e classe au 9e régiment de hussard, mort pour la France le 30 juillet 1956 à Beni-Smiel (Algérie), décès accidentel CZECH Gislain ou Czeslaw, né le 11 janvier 1933 à Barlin, marié, soldat de 2e classe au 2/9e RI coloniale (militaire appelé), mort pour la France le 25 novembre 1956 (Algérie) au cours d’une opération de maintien de l’ordre GRUNEIRO Amédée, né le 18 août 1933 à Grenay (son père, Amédée Gruneiro est né le 15/05/1908 à Mières (Espagne), arrivé en France en 1922, naturalisé en 1958, retraité des houillères nationales ; sa mère, Hélène Desmidt, était française), sergent au 35e RI, mort pour la France le13 mai 1960 dans la région de Colomb-Bechar (Algérie), des suites de blessures reçues en opération HOGUET Léonce-Marcel, né le 25 février 1934 à Béthune, caporal chef au 12e bataillon de chasseurs alpins, mort pour la France le 11 mai 1956 à Chardimaout (Tunisie) Et aussi : BRIET Marcel-Georges, né le 26/06/1899 à Achicourt, domicilié à Grenay, décédé le 21/05/1940 à Mazingarbe, au cours d’un bombardement aérien sur les usines de la compagnie de Béthune à Mazingarbe, corps broyé, décédé sur le coup LEGAY Louis-Hector-Maximilien, né le 26/09/1923 à Grenay, domicilié à Grenay 959 cité du Maroc, décédé le 20/11/1941 à Bully-les-Mines, tué par des soldats allemands |