Nécropole nationale de
Lorette
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D'octobre 1914 à octobre 1915, la
colline de Lorette est l'objet d'une lutte farouche entre l'armée
française et l'armée allemande. Cette position dominante,
qui offre un observatoire exceptionnel, est en effet un point stratégique
qu'il faut s'efforcer de conserver. Sur ces flancs, sont tombés
près de 100.000 hommes.
Dès 1920, on décide de l'installation d'une nécropole
nationale à laquelle il est donné le nom de Notre-Dame de
Lorette. Dans le même temps, les personnalités de la région
(dont Monseigneur Julien, évêque d'Arras, M. Jonnart, président
du conseil général, et le général Maistre)
décide d'y élever une Tour-lanterne avec son ossuaire
et une chapelle-basilique dont la réalisation
est confiée à Louis CORDONNIER, architecte de la région,
membre de l'Institut (auteur du palais de la Paix à La Haye et
de la basilique de Lisieux).
La colline de Lorette doit son nom à la chapelle
édifiée en 1727 par le peintre Florent Guilbert, guéri
dans la Santa-Casa de la vierge à Lorette d'Italie. L'oratoire
avait été détruit en 1794, mais relevé en
1815, puis agrandi en église après 1870 par son desservant
l'abbé Pingrenon. On y venait en pèlerinage de plus
en plus nombreux.
La nécropole est un vaste espace de
recueillement de près de 13 hectares (mesurant 645 mètres
d'Ouest en Est, sur 200 mètres du Sud au Nord).
La tour lanterne et la chapelle
de Notre-Dame de Lorette
(photo 2004 : la tour est en restauration)
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La table d'orientation
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La statue du général Maistre (oeuvre du
sculpteur Paul Blondat)
Epitaphe :
A la gloire du Général Maistre
et du 21e corps d'Armée
La statue au général
Maistre et au 21e corps d'armée avait été
installée à l'origine dans l'enceinte de la nécropole
nationale de Notre-Dame de Lorette. A la suite d'instruction ministérielle,
le monument a quitté le cimetière pour être installé
400 m. plus loin (mars 1935). En effet, cela apparaissait comme une anomalie
de voir un monument à la mémoire d'un grand général
dans l'enceinte d'une nécropole qui doit rendre hommage à
tous de manière égalitaire. Le bloc de pierre de près
de 30 tonnes a été déplacé par l'entreprise Broucke
frère (Lens). Le nouvel emplacement semble correspondre à
l'endroit où se trouvait le poste de commandement du général
Maistre lorsqu'il dirigea la bataille qui permit la prise de Souchez, Givenchy
et la côte 119.
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