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MÉMOIRES DE PIERRE

MAGNICOURT-SUR-CANCHE

Monument aux morts

Localisation : Intersection de la rue de la Canche et de la rue d’en Haut

Conflits commémorés :  1914-1918, 1939-1945

Texte de l'épitaphe :

MAGNICOURT-SUR-CANCHE
A ses enfants Morts pour la France


           Liste des noms inscrits au monument aux morts :

1914-1918 :
CHARLES Albert (disparu 1914)

QUENTIN Lucien (QUENTIN Lucien-Jules-Joseph. Né le 04/05/1879 à Magnicourt-sur-Canche. Soldat de 2e classe au 6e régiment d’infanterie territorial. Mort pour la France le 01/10/1914 au combat de Douai (Lambres) (Nord), tué à l’ennemi) [fils de Jules et de Marie Delétroy ; ouvrier agricole ; célibataire]

DUMONT Augustin (DUMONT Augustin-François. Né le 20 octobre 1893 à Denier. Soldat de 2e classe au 162e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 10 novembre 1914 (Belgique), disparu) [fils de Charles Dumont (né en 1868 à Denier, cultivateur fermier patron) et de Domitilde (née en 1873 à Magnicourt-sur-Canche) ; ses sœurs : Louise (1891), Marie-Louise (1896), Angèle (1897), Madeleine (1900), Yvonne (1905 à Lignereuil)]

DELAYENS François (DELAYENS François-Joseph-Fortuné. Né le 6 novembre 1886 à Magnicourt-sur-Canche) [fils d’Emile et de Zulma Briou ; célibataire. Décédé à Bar-le-Duc (hôpital des contagieux) le 08/01/1915]

LAGNIEZ Ernest (LAGNIEZ Ernest-Jean-Baptiste-Hippolyte. Né le 20/04/1884 à Magnicourt-sur-Canche. Soldat de 2e classe au 273e régiment d’infanterie 19e compagnie. Mort pour la France le 08/10/1915 à Souain au sud est de la ferme Navarin (Marne), tué à l’ennemi) [fils de Nicolas et de Célina Massey]

SAGNIEZ Charles (SAGNIEZ Charles-Aristide-Augustin. Né le 20 décembre 1874 à Magnicourt-sur-Canche. Soldat de 2e classe au 27e régiment d’artillerie. Mort pour la France le 9 décembre 1915 (Dordogne), dans un accident de service) [cultivateur fermier patron ; fils d’Alexandre et d’Aurélie Lefetz, époux de Theodosie (née en 1876 à Magnicourt), père de Léonie (1895) et Yvonne (1899, née à Lens)]

BRACQUART Alcide (BRACQUART Alcide-Albert-Joseph. Né le 2 octobre 1887 à Magnicourt-sur-Canche. Soldat de 2e classe au 39e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 1er  juillet 1916 à l’hôpital d’étape de Pierrepont (halle aux draps), des suites de blessures de guerre) [cultivateur fermier chez son père ; fils de Gabriel (né en 1862 à Berlencourt) et de Victoria Caron (née en 1864 à Magnicourt) ; son frère : Constant (1893)]

BRIOU Fortuné (BRIOU Fortuné-René-Julien-Joseph. Né le 9 août 1881 à Magnicourt-sur-Canche. Soldat de 2e classe au 307e régiment d’infanterie 5e bataillon 17e compagnie. Mort pour la France le 30 octobre 1916 à Ablaincourt (Somme), tué à l’ennemi par éclat d’obus) [ouvrier agricole chez la veuve Carbonnet ; fils d’Auguste (né en 1853) et de Elise Lagniez (née en 1854)]

THILLIEZ Marcel (THILLIEZ Marcel-Alfred-Joseph. Né le 11 août 1893 à Magnicourt-sur-Canche. Caporal au 201e régiment d’infanterie 19e compagnie. Mort pour la France le 16 avril 1917 à Craonne (Aisne), tué à l’ennemi) [cultivateur ; fils d’Alfred et de Marie Boucry (née en 1869 à Magnicourt ; cultivatrice patronne propriétaire exploitante)]

QUENTIN Louis (QUENTIN Louis-François-Joseph. Né le 17 janvier 1892 à Magnicourt-sur-Canche. Soldat de 2e classe au 8e régiment d’infanterie 2e compagnie. Mort pour la France le 22 juillet 1918 à Lagny, des suites de blessures de guerre) [cultivateur, fils de Jules et de Marie Delétroy ; célibataire]

DELAYENS Emile (DELAYENS Emile-Adéodat-Léo-Joseph. Né le 16 octobre 1892 à Magnicourt-sur-Canche. Soldat de 2e classe au 24e régiment d’infanterie 10e compagnie. Mort pour la France le 17 août 1918 à Canny-sur-Matz canton de Lassigny (Oise), tué à l’ennemi) [célibataire, fils d’Emile (né en 1859 à Amiens, cultivateur fermier patron), et de Zulma Briou (née en 1849 à Magnicourt) ; ses frères et sœurs : François (1886), Henriette (1889), Ambroisine (1890)]

FROMENT Joseph-Augustin-Louis (Né le 10/03/1895 à Magnicourt-sur-Canche. Sergent au 404e régiment d’infanterie 10e compagnie venu du 67e régiment d’infanterie. Mort pour la France le 05/10/1918 à Ostel (Aisne), tué à l’ennemi) [décoré de la croix de guerre ; fils d’Augustin Froment (né en 1870 à Magnicourt, cultivateur fermier patron) et de Rosilia Cousin (née en 1872 à Pénin) ; ses frères et sœurs : Joséphine (1893), Léontine (1897), Paul (1899), Julien (1901), Julienne (1904), Léa (1905), Marie (1909)]

CHARLES Louis-Jules [Né le 20/03/1873 à Messi (Orne), époux d’Emilienne-Augustine-Joseph Citerne. Conducteur de 2e classe à la section des transports de matériel 573. Mort pour la France le 17/10/1918 à Urbès (Alsace), tué à l’ennemi]


1939-1945 :
LOCQUET Jean (ancien combattant)

CHABÉ Simone, épouse DECROIX, née le 13/03/1910 à Magnicourt-sur-Canche, décédée le 22/06/1944 à Magnicourt-sur-Canche au cours d’un bombardement aérien
DECROIX Roland-Chrysole-Emile, né le 18/05/1931 à Magnicourt-sur-Canche, décédé le 22/06/1944 à Magnicourt-sur-Canche au cours d’un bombardement aérien
DECROIX Micheline, née le 23/08/1932 à Magnicourt-sur-Canche, décédée le 22/06/1944 à Magnicourt-sur-Canche au cours d’un bombardement aérien

Voici comment le journal Le Courrier du Pas-de-Calais rapporte l'inauguration du monument aux morts dans son édition du mercredi 9 novembre 1921

Les habitants de cette commune ont dimanche dernier honoré dignement les 13 soldats de la petite commune de Magnicourt-sur-Canche, tombés au champ d’honneur, et il convient de féliciter tous ceux  qui ont participé à l’organisation de cette belle fête patriotique.
Le matin, une messe solennelle, à laquelle toute la population avait tenu à assister, fut célébrée.
Au cours de l’office, auquel assistait M. Amédée Petit, premier président à la cour d’appel d’Amiens, vice-président du conseil général du Pas-de-Calais, M. le curé remua tous les assistants par une vibrante allocution. Puis, l’après-midi, se déroula la cérémonie officielle d’inauguration du monument sous la présidence de M. le sous-préfet de Saint-Pol.
De nombreuses sociétés d’anciens combattants, les sapeurs-pompiers de Sus-Saint-Léger, une délégation de la fanfare de Rollepot-Frévent, les enfants des écoles et les jeunes filles très bien costumées, se rendirent au cortège suivis des autorités, au pied du monument.
Là, après l’émouvant appel des morts, des discours furent prononcés par MM. Béal, le dévoué maire de la commune, Bouillot, conseiller d’arrondissement du canton d’Avesnes-le-Comte, le docteur Théret, conseiller général du canton d’Aubigny-en-Artois, Amédée Petit, vice-président du conseil général du Pas-de-Calais, et Henri Marais, sous-préfet de Saint-Pol.
Des poésies et des chœurs furent exécutés par les enfants des écoles.

Monument aux morts de Magnicourt-sur-Canche

Voici comment le journal Le Courrier du Pas-de-Calais rapporte l'inauguration du monument aux morts dans son édition du vendredi 11 novembre 1921


Voici quelques détails complémentaires sur cette importante cérémonie dont nous avons précédemment parlé. Le samedi 5 novembre, toute la population de Magnicourt-sur-Canche était sur pied pour dresser de nombreuses fausses portes, décorer toutes les rues du pays à l’occasion de l’inauguration du monument religieux élevé à la mémoire de ses enfants morts pour la patrie.
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Le soir, l’église, magnifiquement décorée par Melles Debret, Decroix, Boucly, était comble pour le chant des vigiles.
Le dimanche matin, presque toutes les familles en deuil vinrent faire la sainte communion pour leurs morts.
A 10 heures et demie, messe solennelle pour les 13 soldats de Magnicourt tombés au champ d’honneur. dans l’assistance étaient remarqués : M. Marais, sous-préfet de Saint-Pol ; M. Petit, président de la cour d’appel d’Amiens et vice-président du conseil général du Pas-de-Calais ; M. Petit fils, juge au tribunal de Béthune, le conseil municipal, la société des anciens combattants, les familles en deuil.
A l’évangile, dans un sermon très goûté et qui fit verser bien des larmes, M. le curé développa ces trois pensées : nos vaillants soldats ont donné leur corps à la France, leur cœur à leur famille et leur âme à Dieu. A l’issue de la messe, toute l’assistance se rendit en procession au monument pour la bénédiction solennelle.
Le soir à 14h15, les clairons de Sus-Saint-Léger sonnèrent le rassemblement. Le cortège organisé, la musique de Frévent fit entendre la Marseillaise et le défilé commença.
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Au monument, les autorités, les maires du canton d’Avesnes prirent place à la tribune. Après l’appel si émouvant des morts et le dépôt de nombreux bouquets vint la série des discours.
C’est d’abord M. le maire qui rappelle brièvement toutes les souffrances de nos soldats, exalte le patriotisme de ses anciens élèves à qui il a voué une affection indéfectible. Il demande aux familles de venir souvent s’agenouiller au pied du monument.
Puis, M. Paul Briou, président de la société des anciens combattants, dans un beau discours donne un souvenir ému à chacun des 13 morts de Magnicourt.
M. Bouillet, conseiller d’arrondissement, fait l’éloge des soldats de France, souhaite aux familles de recevoir les cendres de leurs enfants et demande l’union de tous les citoyens pour rendre la patrie invincible.
M. Théret, conseiller général du canton d’Aubigny, après avoir rappelé toutes les souffrances de nos héros, tout ce qu’ils ont fait pour protéger notre région de la dévastation, invite la population à venir prier au pied du monument. Il demande l’application stricte du traité de Versailles et le jugement des coupables.
M. le sous-préfet, après divers avis à ses administrés proclame l’union sacrée si nécessaire à la France pour se refaire et vaincre les difficultés présentes.
M. petit, vice-président du conseil général, adresse à ses compatriotes des paroles émues qui touchent profondément les cœurs. Il adjure les parents de ne jamais oublier ceux qui, si courageusement, ont donné leur sang pour la défense du pays. La volonté des morts, dit-il, est que nous vivions tous dans la fraternité la plus complète, dans l’union sacrée comme au front.
Enfin, M. l’adjoint au maire termine la série des discours en disant merci à tous ceux qui avaient contribué à honorer les vaillants soldats de Magnicourt tombés au champ d’honneur.
Nous adressons nos plus vives félicitations aux quêteuses, à Melles Candelier et Demazure pour leurs belles poésies, et aux enfants de l’école pour leur chant très bien exécutés.
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Sources :
- Mairie de Magnicourt-sur-Canche
- Photographie du monument aux morts par Hervé Mailly
- Site internet Mémoire des Hommes (fichier des morts pour la France)
- Arch. dép. du Pas-de-Calais, 1 W 49529, 3 E 537/12






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