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MÉMOIRES DE PIERRE

NEUVILLE-VITASSE

      Après la première guerre mondiale, le village a été adopté par Paddington (Angleterre).

      La commune a été cité à l'ordre de l'armée le 23 septembre 1920 (Journal Officiel du 24 septembre 1920) :

     "Bombardée par canons et par avions, a été complétement détruite. Malgré ses deuils a fait preuve au cours de l'occupation allemande et sous les obus d'une fermeté d'âme et d'un courage admirable"


Monument aux morts

Localisation : en face de l'église

Conflits commémorés :  1914-1918, 1939-1945

Marbrier : Jules DÉCHIN (Prix de Rome)

Date d'inauguration : 7 octobre 1928 par le préfet du Pas-de-Calais. Le monument a été inauguré une nouvelle fois le samedi 22 juin 1991 après rénovation (la rénovation a été exécutée par Philippe DEMAILLY, architecte, et Michel ALLAIS, marbrier)  

Texte de la dédicace :

La paroisse de Neuville-Vitasse
A ses enfants et à ses défenseurs
Morts pour la Patrie



Descriptif : Le monument comporte un fantassin Français et un Tommy britannique côte à côte.



Une aimable contribution de Gilles Pavy, nous permet d'avoir le texte de la bénédiction du monument aux morts de Neuville-Vitasse. Qu'il en soit remercié, d'autant qu'il est assez peu commun de retrouver ce genre de document.

Texte de la bénédiction du monument aux morts de Neuville-Vitasse

In Mémoriam
Souvenir de la Bénédiction du monument aux Enfants de Neuville-Vitasse "morts pour la France"
le dimanche 7 octobre 1928

Cantique
Pitié mon Dieu, pour les héros nos frères,
Qui de leur sang ont noblement vengé
Et la Patrie et l'honneur de leurs pères
Et sont tombés pour le droit outragé.

REFRAIN
Pleins de vaillance,
Nos chers soldats
Sont morts pour votre France
Jésus ! N'oubliez pas !

Ils sont partis pour garder la frontière,
Que l'ennemi s'apprêtait à franchir
Ils sont partis l'allure digne et fière,
Ne voulant pas se laisser attendrir.



Mais aussitôt commençait leur calvaire,
Plus douloureux, plus cruel que la mort,
Le froid, la faim et la noire misère,
Pitié pour eux, car triste fut leur sort !

A votre exemple ils donnèrent leur vie,
Et chacun d'eux pour nous fut rédempteur,
Leur sang lava l'autel de la Patrie,
Sauva la France avec le sacré-coeur !

Le monument de la Reconnaissance
Conservera leur tendre souvenir,
Leurs noms gravés rediront leur vaillance,
Mais en nos coeurs ils ne sauraient périr.

Et le dimanche, à l'heure de la messe,
Un seul regard ravivra nos serments,
Prier pour eux, voilà notre promesse.
Coeur de Jésus, pitié pour nos Enfants !



Louis Demay
Curé
 
          Liste des noms inscrits au monument aux morts :
Neuville-Vitasse détail gauche
1914 
GUILLEMANT Charles
LESOING Charles
HAUWEL Guislain
LAMBERT Gustave (caporal)
DRANCOURT Fernand

1915 :
LESOING Siméon
TAILLANDIER Joseph (sous-officier)
TESSIER Noël
HAUWEL Léonce
TESSIER Xavier
THERY Léon
DELVILLE Louis
SENECHAL Aimé

1916 :
DELAHAYE Léon
PARSY François

1917 :
HAUWEL Emile (sous-officier)
MARTIN Auguste
BIGORNE Henri
1918 :
DRANCOURT Albert
BECOURT Victor
DRANCOURT Maurice
GUILLEMANT Amédée
DHENIN Auguste
COMBRON Georges (aviateur)

1919 :
THERY Georges
SAVARY Constant
GALANDE Ernest-Louis

Victimes civiles :
CUVELIER Arthur
SAUVAGE Victoria
MARTIN Emile
MARMUSE Elise
LECLERCQ François
DUMONCHEAUX Jean-Baptiste
DUHAMELLE Léonce
TESSIER Ignace
THERY Paul
PARMENTIER Eugène
Neuville-Vitasse détail droite






1939-1945 :
Militaires :
BECOURT Martial
BECOURT Victor
ROBILLARD André







RICHARD Camille
THERY Robert (aviateur)

Victime civile :
BECOURT Christian





Les autres lieux de mémoire de la commune

     - Monument aux morts de la paroisse

     - London Cemetery (chemin de Beaurains, superficie : 2029 m2). Le 7 avril 1917, la 56e (London) division britannique attaque le village et l'enlève le 9. Le village est reperdu entièrement à la fin mars 1918, puis repris définitivement en août. Ce cimetière a été utilisé par la 56e division en avril 1917 et fut considérablement étendu après l'Armistice par la concentration de petits cimetières des alentours. Aujourd'hui, 747 soldats y reposent (dont 713 britanniques et 23 canadiens). 

     - Neuville-Vitasse Road Cemetery (chemin de Saint-Martin, lieu-dit Mont de Saint-Martin, superficie : 412 m2). Ce cimetière a été ouvert par les unités de la 33e division après la première capture du village. Près de 80 corps y reposent.  Cimetière conçu par G.H. Goldsmith.

     - Un tableau intitulé "A l'assaut de Neuville-Vitasse en 1915" est exposé dans un musée Québecois



Sources :
- Mairie de Neuville-Vitasse
- Commonwealth war graves commission
- Remerciement à Gilles Pavy pour le texte de la bénéiction du monument aux morts
- Site internet Mémoire des hommes





S'il vous plaît d'utiliser les informations de ce site pour un usage quelconque, merci de faire mention de vos sources


Neuville-Vitasse
Liste consolidée :
1914 :
GUILLEMANT Charles

LESOING Charles (LESOING Charles-Louis-Joseph. Né le 5 février 1892 ( ?) à Neuville-Vitasse. Soldat de 2ème classe au 9ème régiment de Zouaves. Mort pour la France le 24 septembre 1914 (Oise), tué à l’ennemi)

HAUWEL Guislain (HAUWEL Guislain-Joseph. Né le 9 mars 189 ? à Neuville-Vitasse. Soldat de 2ème classe au 233ème régiment d’infanterie 21ème compagnie. Mort pour la France le 27 novembre 1914 à Cormontreuil (Marne), tué à l’ennemi)

LAMBERT Gustave (caporal) (LAMBERT Gustave-Joseph-Emile. Né le 27 février 1883 à Neuville-Vitasse. Caporal au 107ème régiment d’infanterie. Mort pour la France le 30 septembre 1914 à la ferme de Cornay (Marne), tué à l’ennemi)

DRANCOURT Fernand (DRANCOURT Fernand-Guislain-Joseph. Né le 7 janvier 1878 à Neuville-Vitasse. Soldat de 2ème classe au 5ème régiment d’infanterie territorial. Mort pour la France le 25 décembre 1914 à Nieuport (Belgique), tué à l’ennemi)

1915 :
LESOING Siméon (LESOING Siméon-Louis-Raymond. Né le 12 juillet 1887 à Neuville-Vitasse. Soldat de 2ème classe au 272ème régiment d’infanterie. Mort pour la France le 8 janvier 1915 (Marne), tué à l’ennemi. Inhumé à la nécropole nationale Saint-Thomas-en-Argonne (Marne), tombe 3716)

TAILLANDIER Joseph (sous-officier) (TAILLANDIER Joseph-Louis-Raymond. Né le 20 avril 1890 à Neuville-Vitasse. Sergent au 84ème régiment d’infanterie. Mort pour la France le 16 février 1915 (Marne), tué à l’ennemi)

TESSIER Noël (TESSIER Noël-Arthur-Joseph. Né le 24 décembre 1894 à Saint-Martin-sur-Cojeul. Soldat de 2ème classe au 162ème régiment d’infanterie. Mort pour la France le 7 mars 1915 à La Harazée (Marne), tué à l’ennemi. Inhumé à la nécropole nationale les Islettes (Meuse), tombe 2082)

HAUWEL Léonce (HAUWEL Léonce-Auguste-Joseph. Né le 2 juin 1895 à Neuville-Vitasse. Soldat de 2ème classe au 8ème régiment d’infanterie. Mort pour la France le 5 mai 1915 au bois d’Ailly (Meuse), disparu au combat)

TESSIER Xavier

THERY Léon (THERY Léon-Ulysse. Né le 24 janvier 1880 à Neuville-Vitasse. Soldat de 2ème classe au 233ème régiment d’infanterie, 22ème compagnie. Mort pour la France le 17 juin 1915 (ou 1918) à Acheux (Somme) ambulance 2/4, des suites de blessures de guerre)

DELVILLE Louis (DELVILLE Louis-Victor. Né le 24 décembre 1885 à Neuville-Vitasse. Soldat de 2ème classe au 233ème régiment d’infanterie. Mort pour la France le 6 novembre 1915 à la ferme Navarin (Marne), tué à l’ennemi)

SENECHAL Aimé

1916 :
DELAHAYE Léon

PARSY François (PARSY François-Laurent-Joseph. Né le 31 juillet 1883 à Neuville-Vitasse. Soldat de 2ème classe au 149ème  régiment d’infanterie. Mort pour la France le 18 septembre 1916 (Somme), tué à l’ennemi)

1917 :
HAUWEL Emile (sous-officier) (HAUWEL Emile-Jean-Baptiste-Joseph. Né le 28 avril 1892 à Neuville-Vitasse. Sapeur mineur au 9ème Génie. Mort pour la France le 16 février 1916 à l’ambulance 225 à Rugny (Meuse), tué à l’ennemi)

MARTIN Auguste

BIGORNE Henri

1918 :
DRANCOURT Albert (DRANCOURT Albert-François-Joseph. Né le 29 août 1892 à Neuville-Vitasse. Soldat de 2ème classe au 3ème Zouaves. Mort pour la France le 28 mai 1918 à la Côte 240 (Marne), disparu au combat)

BECOURT Victor (BECOURT Victor-Olivier. Né le 27 février 1890 à Arras. Soldat de 2ème classe au 33ème régiment d’infanterie. Mort pour la France le 1er juin 1918 (Aisne), tué à l’ennemi. Inhumé à la nécropole nationale Vauxbuin, tombe 95 carré D)

DRANCOURT Maurice (DRANCOURT Maurice-François-Delphin. Né le 14 octobre 1896 à Hénin-sur-Cojeul. Soldat de 2ème classe au 172ème régiment d’infanterie. Mort pour la France le 5 octobre 1918 à Maison-Blanche (Aisne), tué à l’ennemi. Inhumé à la nécropole nationale de Vailly-sur-Aisne, tombe 620)

GUILLEMANT Amédée (GUILLEMANT Amédée-Louis-Joseph. Né le 2 décembre 1893 à Neuville-Vitasse. Soldat de 2ème classe au 215ème régiment d’artillerie de campagne. Mort pour la France le 15 juillet 1918 à la chapelle Monthodon (Marne), tué à l’ennemi. Inhumé à la nécropole nationale de Dormans, tombe 646)

DHENIN Auguste (S’agit-il de DHENIN Augustin-Louis-Joseph. Né le 26 février 1897 à Neuville-Vitasse. Soldat de 2ème classe au 16ème bataillon de chasseurs à pied. Mort pour la France le 3 novembre 1918 (Marne), des suites de blessures de guerre)

COMBRON Georges (aviateur)

1919 :
THERY Georges
SAVARY Constant
GALANDE Ernest-Louis (Né le 27 novembre 1889 à Neuville-Vitasse. Soldat de 2ème classe au 127ème régiment d’infanterie. Mort pour la France le 6 octobre 1916 à l’hôpital temporaire 105 d’Amiens (Somme), des suites de blessures de guerre)

Victimes civiles :
CUVELIER Arthur
SAUVAGE Victoria
MARTIN Emile
MARMUSE Elise
LECLERCQ François
DUMONCHEAUX Jean-Baptiste
DUHAMELLE Léonce
TESSIER Ignace
THERY Paul
PARMENTIER Eugène

1939-1945 :
Militaires :
BECOURT Martial
BECOURT Victor
ROBILLARD André, matelot radio, mort pour la France en juin 1940 à son poste de combat. Né en 1917 à Pierrefonds (Oise), d'une vieille famille de Neuville, il revient dans la commune en 1919. Employé des postes, il est appelé sous les drapeaux en 1937, affecté dans la marine, et incorporé à Dunkerque. La guerre le surprend alors qu'il allait être démobilisé. En mai 1940, tandis que Dunkerque est assiégée, il participe avec son unité à la défense héroïque de la ville. Cédant sous le poids d'un ennemi beaucoup plus fort, il embarque avec son unité sur l'Emile Descamps. A l'aube, alors que les rescapés aperçoivent les côtes anglaises et pensent déjà au débarquement, le navire saute sur une mine et coule. André va périr dans ce naufrage. La médaille militaire lui sera attribuée à titre posthume par décret du 19 février 1952 (paru au JO du 23 février) ; cité à titre posthume à l'ordre du corps d'armées : "Tombé glorieusement pour la France à son poste de combat", cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil [sources : Nord-Matin, 28/11/1953]
RICHARD Camille

Victime civile :
BECOURT Christian

THERY Robert (sous-lieutenant de l'armée de l'air). Spécialiste de l'histoire de l'aviation militaire, Yves Domange Nous a communiqué en octobre 2010 une remarquable biographie de Robert Théry, dont voici quelques extraits :

THERY Léon Robert est né le 29 avril 1916 à Chambon-Sainte-Croix (Creuse), mais entre les deux guerres mondiales, sa famille s’installe à Arras (Pas-de-Calais), il meurt le 16 décembre 1944 au dessus de l'Allemagne au cours d'une mission aérienne. Il semblerait que ses parents, durant la première guerre mondiale, soient venus dans le département de la Creuse quittant ainsi leur région d’origine qui se trouvait, alors, en zone de guerre. THERY Léon, Robert entreprend à Arras des études de mécanicien en aéronautique. De la classe 1936, le Conseil de Révision d’Arras le déclare apte pour le service armé. Il est affecté en tant que 2e Classe dans une unité cycliste, spécialité musicien clarinettiste. Ce même Conseil lui accorde un sursis d’une année, qui sera renouvelé une deuxième fois pour la période d’octobre 1938 à octobre 1939. Le 3 septembre 1939, la France et la Grande Bretagne déclarent la guerre à l’Allemagne. Le 16 septembre 1939, Théry est appelé au Centre Mobilisateur d’Infanterie n° 32 de Rouen et affecté en tant que deuxième Classe (N°d’incorporation 3032) au Dépôt d’Infanterie n ° 32 - 32e Compagnie d’Instruction. Le 23 septembre 1939, il quitte Rouen et est dirigé sur le Groupe Spécial d’Infanterie de Rennes – Peloton des EOR. Il est affecté et incorporé (N°d’incorporation 2814) à la 5ème Compagnie du Dépôt d’Infanterie n° 44 de Rennes.
Le 24 septembre 1939, il est rayé du rôle du Dépôt d’Infanterie n° 44 et envoyé au Bataillon de l’Air n° 107 de Versailles pour y suivre une formation d’Officier de Réserve.
Le 21 novembre 1939, il est affecté à la Base Aérienne de Villacoublay - Bataillon de l’Air 101 - 6e Compagnie.
Le 22 novembre 1939, il est incorporé (N°d’incorporation 5128) au Bataillon de l’air 107 – 9e Compagnie et affecté à l’E.M.A.A.A pour suivre une formation d’Officier.

On remarque que l’intéressé, en trois mois, a été incorporé trois fois de suite dans trois unités différentes ! Il est nommé Aspirant en 1er avril 1940. Précédant la débâcle générale des armées françaises, les écoles et les unités de service de l’Armée de l’Air se replient en direction du sud du pays. Le 28 mai 1940, l’aspirant Théry est dirigé vers la Base Aérienne 101 de Toulouse Francazal. Le 29 mai 1940, il est affecté au C.I.B - Centre d’Instruction de Bombardement de Toulouse. Le 1er juin 1940, il est pris en compte, en tant que stagiaire, par le Bataillon de l’Air 101 – 6e Compagnie. Le 10 juin 1940, jour de déclaration de guerre de l’Italie, le gouvernement français quitte Paris en direction de Tours. Le 22 juin 1940, l’armistice franco-allemand est signé à Rethondes par le Maréchal Pétain. Le 1er août 1940, Théry est affecté au Centre de Regroupement de l’Air de Cazeaux, Groupement de Démobilisation de l’Air.

Du 1er septembre 1940 au 31 octobre 1940, Théry est affecté au camp de Bordelongue près de Toulouse (ancien camp d’instruction et de recrutement) puis à partir du 1er novembre 1940, il est détaché à la Compagnie Administrative du camp. Le camp de Bordelongue deviendra tristement célèbre durant les années suivantes. Dirigé sur l’AFN, il embarque à Marseille le 28 janvier 1941 et arrive le 1er février 1941 à Alger. Le 16 février 1941, il gagne Constantine où il est affecté le 21 février 1941 au 2e Bureau du 3e R.T.A (Régiment de Tirailleurs Algériens) de Tébessa (Algérie).
Fin février 1941, il est nommé Chef de section au 3e Régiment de Tirailleurs Algériens.
Le 6 avril 1941 : nouvelle affectation à Constantine à l’état major - C.R.A - Commission de Restitution des véhicules Automobiles. Il est démobilisé le 20 mars 1942 et pris en tant que Conseiller Technique auprès du Bureau des études de l’état major de la Division de Constantine. Il est radié des contrôles de l’armée le 7 août 1942 et rejoint en tant que civil, Bamako capitale de l’actuel Mali (Ancienne colonie française du Soudan français - A.O.F).

Le 9 janvier 1943, THERY est rappelé sous les drapeaux à Bamako, d’où il est dirigé sur Blida (Algérie). Le 10 avril 1943, il est affecté provisoirement à la 2e escadrille du G.B 1/62 (Groupe de Bombardement) où il occupe la fonction d’officier d’Escadrille jusqu’au avril 1943. D’avril 1943 à juin 1943, il est en instance de départ pour une formation à la Base Aérienne de Thiès au Sénégal.

Le 20 juillet 1943, Théry est muté en tant que stagiaire à l'E. A. P. N (Ecole d’Application du Personnel Naviguant, école fondée le 1er janvier 1943) de Marrakech - Maroc. Il y suit une formation de navigateur bombardier (Observateur). Ses connaissances en aéronautique ne sont pas être très grandes lors son arrivée dans cette école de Marrakech. Durant son stage, il se marie à TIGNIERES Andrée, Louise employée au Secrétariat d’Etat à la Guerre de Mekhnès dont le père est un officier de l’armée française.

Le 8 décembre 1943, il sort de l’école avec son brevet de navigateur bombardier et son inscription sur le tableau d’avancement au grade de sous lieutenant de réserve. Il est affecté en tant que navigateur bombardier au GB1/19 ou GBL 1/19, futur GBM 1/19. Il passe la dernière quinzaine du mois de décembre 1943 au camp de Baraki (10 km au sud d’Alger) dans l’attente de son hypothétique transfert pour la Grande Bretagne ou les USA, transfert qui n’aura jamais lieu.

Le 4 janvier 1944, le sous-Lieutenant Théry arrive à Constantine. Le 9 janvier 1944, il est pris en compte à la Base Aérienne 211 de Télergma pour y suivre un stage de formation (Training Bombardment) de deux mois sur bombardier moyen B 26. Le 19 mars 1944, à sa sortie de stage, il rejoint son Groupe sur le terrain de Saint Arnaud (actuel El Eulma) Algérie.

La campagne d’Italie avec les premières missions de guerre commence pour le GBM 1/19. THERY, en tant navigateur bombardier, prend part à de nombreuses missions de guerre.

Le 29 juin 1944, le sous-lieutenant Théry est légèrement blessé en opération : cette blessure lui vaut la Croix de guerre 1944 avec Etoile de bronze.

Le 15 juin 1944, conduite d’une mission de bombardement des ponts ferroviaire et routier d’Aulla (Carrefour stratégique situé à une dizaine de kilomètres au nord du port de La Spezia).

Le 17 juin 1944, attaque du pont de Prato (nord ouest de Firenze), le 20 juin 1944, attaque du viaduc ferroviaire de Zoagli (près de Rapallo dans le golfe de Gêne), le 1er Juillet 1944, attaque du pont de Magrano, le 6 juillet 1944 attaque des ponts ferroviaires et routiers de Plaisance (Piacenza), le 7 juillet 1944 attaque des ponts de Reggio (Reggio nell’Emilia à 30 km au sud est de Parma), le 11 juillet 1944 bombardements des dépôts de munitions de Piacenza.

Le 14 juillet 1944, il entre à l’hôpital militaire américain de Cagliari (Sardaigne) pour une quinzaine de jours. En prévision du futur débarquement de Provence, la première mission du GBM 1/19 au-dessus du sud de la France métropolitaine se déroule le 2 août 1944. Les 4 et 15 août 1944 les B 26 du groupe attaquent un pont routier près de Sisteron. Les 18 et 19 août 1944, ils attaquent Toulon et Saint Mandrier.

Le 22 septembre 1944, lors d’une opération aérienne, le sous-lieutenant Théry est blessé aux genoux et aux coudes par les éclats d’un obus de DCA ennemie. Il est cité à l’Ordre de l’Aviation de Bombardement et obtient une Etoile de Vermeil à sa Croix de guerre.

Octobre 1944, le Groupe s’installe sur la Base Aérienne d’ Istres, le personnel est caserné à Saint Mitre les Remparts (Bouches-du-Rhône), puis le 11 novembre 1944 le Gascogne gagne Lyon –Bron le personnel étant logé à Décines (actuel Décines-Charpieu).


La campagne d’Allemagne commence pour le GBM 1/19 le 17 novembre 1944. Ce jour là, les B 26 du Groupe ont pour mission la destruction d’un pont ferroviaire de Neuenburg sur Rhin (Région du Bade Wurtemberg, au bord du Rhin à l’ouest de Müllheim).
Les objectifs donnés au Groupe sont des ponts, des gares et des casernes.
Le 16 décembre 1944, le Martin B 26 C .45 Marauder n° 42.207.827 est abattu par la Flak (DCA allemande) au-dessus de Geiswasser village du Haut Rhin située à environ une dizaine de kilomètres au sud est de la ville Neuf-Brisach. L’objectif de la mission était la destruction du pont de Neuf-Brisach. Aucun survivant.