Retour
MÉMOIRES DE PIERRE

NOYELLES-GODAULT

             Commune titulaire de la Croix de Guerre 1914-1918 (23 septembre 1920)


Monument aux morts



Localisation :
Place du Général de Gaulle. Le monument a été déplacé en 1976

Conflits commémorés :  1914-1918, 1939-1945, Indochine, Algérie

Date d'inauguration : 26 juin 1921 en présence de près de 10000 personnes

Texte de la dédicace :

Les habitants de Noyelles-Godault en souvenir
aux enfants de la commune Morts pour la France

Hommages aux résistants et déportés
1939-1945


Monument aux morts de Noyelles-Godault

Liste des noms inscrits au monument aux morts

1914 :
CARON Julien
DURIEUX Octave
LOEUIL Charles Louis
BOUCHEZ Charles
BOUDERLICQUE Ernest
CHEVALIER Georges
COILLIOT Emile
DUBOIS Jules
DUNEUJARDIN Joseph
DUSSART Gustave
FAVIER Jean-Baptiste
LEMAIRE Louis
LEMAIRE Pierre-Joseph
MALIN Joseph
MONTHUY Cyrille
PAUCHET Julien
VENDEVILLE Paul
FLANDRIN Ambroise
1915 :
BLANCHART Florent
CABRE Joseph
AVERLANT Louis
PIGNET Jules
SEGARD Louis
SELVEZ Charles
ARNOULT Jean-Baptiste
BAUDRY Léon
BLANQUART Théophile
BOUQUET Louis
CABRE Jean-Baptiste
CARON Gustave
CATILLON Jean-Baptiste
COILLIOT Adolphe
COILLIOT Charles
COUSIN Louis
DUBOIS Charles Louis
DOUCHEMENT Félix
DUFRESNOY Henri
DUTEMPLE Célestin
FELIX Jean
FLAMENT Hyacinthe
GALLAND François
LANOY François
LAURENT Léon
LECLERCQ Léon
MARQUETTE Joseph
MICHEL Michel Ange
MONCHY Louis
PINTEAU Paul
SEGARD René
VANDENBOOSCHE Charles
CHEVALIER François
COUDOUX Gaston
MARQUETTE François
1916 :
ALMEYER Jean
BROCHE Louis
MARCY François
CABRE Charles
FENZY Clément
GERNEZ Gaston
LONGUEPEE Alexandre
CHARLET Louis
COILLIOT Henri
COQUEL Louis
DEAS Louis
DEGAND Marceau
DELIERS Michel Ange
DUSSART Henri
DUSSART Louis
FAVIER Emmanuel
FILLASSIER Georges
FLINOIS Alexandre
FLINOIS Emile
GRARD Albert
KOKEN Philippe
SAUVAGE Paul
STOPIN Eugène
VILET François
LEMAIRE Désiré
MELLIN Georges
1917 :
LECERF Eugène
GERNEZ Louis
DUFLOT Georges
SAUVAGE Alfred
BOURGOIS Léon
BUSIERE Louis
CAPRON Joseph
DUQUENNE Emile
GUMEZ Xavier
GUMEZ Pierre Louis
LECLERCQ Jules
WATTEAU Emile
PETIT Emile
BOCQUET Raoul
1918 :
LEMAIRE Paul
BOUCHEZ Paul
CHEVALIER Victor
CHEVALIER Alfred
BLERVACQUE Félix
BRETON Louis
DELANNOY Paul
DELIERS Maurice
DUHEM François
FREMY Jean-Baptiste
LEGROUX Charles
PINTE Paul
RICHARD Gustave
THELLIER Amand
BRODHEE Florent
VANDENBOSSCHE Louis
VILET Jules
AUTEM Gaston
COUDOUX René
BASSET Renault
1919 :
CAPELLE Louis
COPPIN Auguste
DEAS Joseph
1920 :
GALLICET Laurent
DELIERS Augustin
FREMY Michel
RECOLLE Gustave
1921 :
THIERY Charles Louis

 
1939-1945 :
BOURY Raymond
CALUJEK Léon
DUQUESNOIS René
FABER Joseph
FENZY Joseph
HUZEL Rudolphe
LEMAIRE Sylla
MIDOUX Ovide
VENDEVILLE Eugène
WOJCIECHOWSKI Jean
GODART Henri
CHEVALIER Côme
FOUACHE Robert
PARIS Paul
Fusillés :
DELOBEL Louis
DELOBEL Joseph
CATHELAIN Alexandre
Otages décédés en déportation :
DIRIX Charles
HELIN Victor
LECLAIRE Hubert
PETIT André
PIQUET Victor
FAVIER Alphonse
MAILLOT-WAVRANT Dominique
MASCLEF Norbert
BLEAU Arthur
BURNY Louis
BERCHE Charles
DELZENNE César
DUHEM François
LEMAIRE Etienne
LOBEL Julien
Victimes civiles :
DUHEM née CORNET Maurendine
LOEUL née RUFFIN Philomène
DUC Henri
COILLIOT Henri
FLAMENT Catherine
LOBRY Joconde
MAYEUX Pierre
PEUCELLE Maurice
WATERLOT Rémi

Indochine :
DUQUESNOIS Roland (2e classe)
VIVIER Antoine
Algérie :
BERNARDIN Jean (1933-1956)
BOUQUET Jean-Claude (1937-1958)
DELOFFRE Louis (1934-1956)
DELOFFRE Roland (1935-1956)
OBEUF Bernard
MICHALOWSKI Henryck

Le Journal de Lens rapporte l'inauguration du monument aux morts de Noyelles-Godault dans son édition du 17 juillet 1921 :

Dimanche dernier a eu lieu à Noyelles-Godault l’inauguration du monument des enfants morts pour la patrie.
Cinquante sociétés prirent part au défilé. Des discours furent prononcés par MM. Dumortier Léon, garde-champêtre, président de l’association des poilus ; M. Buffet, maire ; M. Deygez Florimond, ancien maire et M . Lecocq.
Le comité remercie sincèrement les sociétés qui ont prêté leur concours.
*   *
Discours de M. Léon Dumortier, président de l’association des poilus
En remettant ce monument entre les mains de la municipalité, nous vous demandons de le conserver avec un soin jaloux, comme un témoignage précieux de reconnaissance envers nos glorieux morts.
Mesdames, messieurs,
C’est un grand devoir que je remplis aujourd’hui en apportant au nom de la société des poilus de Noyelles-Godault, le juste tribut de nos sympathies et de nos regrets à nos braves camarades morts au champ d’honneur morts au champ d’honneur. Les amis, les frères d’arme que nous pleurons ont donné leur vie pour la défense de la France. C’est afin d’honorer et de perpétuer leur mémoire que nous leur avons élevé ce monument. Nous avons choisi pour élever cet édifice, un emplacement où par dédain et esprit de destruction, les Allemands ont montré une fois de plus au moment de leur recul combien ils étaient toujours barbares.
Aux jours fixés du souvenir national des morts, nous viendrons tous ici, chaque année, tous quels que soient nos sentiments politiques ou religieux, tous en union, nous recueillir avec reconnaissance devant ce nouvel autel du sacrifice français et nous viendrons y apporter les premières comme les dernières fleurs de l’année. Pour vous chers enfants, qui trouverez sur le chemin de l’école, matin et soir, ce poilu du souvenir, il faudra que chaque fois, ne fut-ce qu’un instant, votre pensée reconnaissante aille vers ce de vos grands aînés qui ont sauvé la France et l’humanité. Ont là, en tombant, ont tourné vers vous, pères, mères, épouses, enfants, leur dernier regard.
Qu’elle souffrance à cette idée de ne plus vous revoir et d’expirer loi de vous sans avoir pu vous dire le suprême adieu. Quelques-uns de nos braves auront le bonheur de venir se reposer dans la terre natale, mais malheureusement, beaucoup resteront éloignés de vous et ne pourront recevoir vos visites. Mais, parents, vous qui n’aurez pas la consolation de recevoir la dépouille mortelle, vous aurez du moins la satisfaction de savoir que toutes les tombes de nos glorieux enfants seront entretenues à perpétuité. Mais ce poilu ne s’imposera pas seulement à la vue des habitants de Noyelles-Godault, mais il dira aux passants : Etranger, arrête toi et lis sur ce nombre combien de sacrifices notre village a payé sa dette à la patrie commune, 120 ne sont pas revenus. Nous ne sommes qu’un village, et pourtant, sur ce marbre est gravé en raccourci, presque l’histoire entière de cette effroyable guerre. En relisant ces noms tu peux parcourir à nouveau le chemin que gravit l’armée française pour aboutir à la victoire au prix de sacrifices effroyables. En août 1914, les Allemands violent la neutralité de la Belgique et malgré la défense héroïque du général Leman, Liège succomba, le passage de la Meuse est forcé et l’armée française, à peine formée, ne peut arrêter les masses allemandes qui déferlent vers la vallée de l’Oise pour s’élancer sur la route de Paris. La France est anxieuse, mais si nos armées ont dû reculer, se soldats ne sont ni démoralisés ni vaincus.
Le 5 septembre 1914, le généralissime Joffre, dans un ordre du jour fameux qui sera obéi : « se faire tuer plutôt que de reculer », redresse toute sa ligne aidé de Galliéni, de Foch, de Sarrail et de Castelnau et culbute les Allemands après une semaine de lutte. Ces derniers se voient forcés de repasser la Marne, poursuivis par nos soldats que soulève, irrésistible, le sentiment de la victoire. La France était sauvée du despotisme. Après leur échec, les forces ennemies se réfugient entre l’Aisne et l’Oise dans les positions préparées à l’avance et arrêtent la poursuite franco-britannique, puis se fût ensuite la course vers la mer suivi de la nouvelle ruée allemande qui ne parvient d’ailleurs pas à briser notre ligne et la guerre de tranchées commence alors interminable, qui devait durer quatre longues années. En 1915, deux grandes offensives se produisirent : la première ne Artois, la seconde en Champagne ; à la suite de chacune d’elles, le front ennemi fur entamé, mais ne fut pas rompu.
Puis, vint 1916, le 21 février, dans un fracas d’artillerie jusqu’alors inégale, les meilleurs troupes allemandes se ruent à l’assaut de Verdun. L’Allemagne frémit d’espoir, mais Pétain arrive, les renforts français accourent dans la fureur des combats aux corps à corps, nos poilus clament : « ils ne passeront pas ». Ils ne passent pas, en effet, la France une deuxième fois était sauvée. L’effet moral produit par la défense héroïque des Français à Verdun fut prodigieux. Le 21 mars 1918, les Allemands essaient de nouveau de frapper un coup décisif et réussissent : écraser une armée anglaise à Saint-Quentin, puis à gagner Château-Thierry, une seconde fois la Marne est franchie. Mais le 15 juillet, la riposte du maréchal Foch arrive terrible : une attaque de flanc oblige les Allemands à se replier ; les armées franco-alliées se mettent en mouvement et la deuxième bataille de la Marne voit luire sur nos armées l’aube de la victoire. Gloires à nos incomparables poilus qui par leur indomptable volonté de vaincre nous ont donné la victoire. Gloire à la France, gloire à ceux qui sont morts pour elle. Merci à toutes les sociétés qui ont bien voulu, par leur présence, relever l’éclat de cette cérémonie en l’honneur de nos glorieux soldats. Merci aussi à vous, mesdames, messieurs qui, par votre générosité, avez contribué à l’érection de ce monument digne des enfants de Noyelles-Godault.



Les autres lieux de mémoire de la commune

     - Deux monuments aux morts au cimetière (un anglais, l'autre français). Noyelles-Godault Communal Cemetery : dans le cimetière on trouve les tombes de 5 soldats britanniques.



Aux morts pour la Franc
e


Louis-Pierre HAYON (Toulon, 1854)
Louis-Joseph RACHENNE (Sébastopol, 1855)
Jean-Louis DEAS (Rocroi, Ardennes, 1859)
Pierre-Augustin VANDWALLE (Versailles, 1880)
Clémentin MAILLOT (Paris, 1880)
François RACHENNE (Tunisie, 1881)
Jerôme CHEVALIER (Paris, 1883)
Charles-Louis VANTIEGHEM (Tonkin, 1888)
Edouard-Joseph DEAS (Oran, 1889)
Jules LIETARD (Madagascar, 1895)
Hippolyte Pierre (Maubeuge, 1901)
Jules MARQUANT (Verdun, 1908)
Clément BAUDRY (Vincennes, 1909)
Monument aux morts Noyelles-Godault


     - Stèle en souvenir de MM. Côme CHEVALIER et Paul FOUACHE (à l'angle de la rue de la borne des Loups et de l'Avenue de la République)

     - Plaque en mémoire de Côme CHEVALIER. Sise sur le mur d'habitation du no 189 de la Route Nationale :

Ici est tombé un F.F.I.
Pour que vive la France
Adjt COME CHEVALIER
2/5/1903 - 1/9/1944



Sources :
- Mairie de Noyelles-Godault
- Remerciement à Yvon Milleville pour ses Photographies des monuments aux morts
- Commonwealth War Graves Commission
- Pour les morts en Afrique du Nord : Louis Mortreux, les héros de l'oubli, 1952-1962, hommage aux militaires du département du Pas-de-Calais morts au champ d'honneur en Algérie-Tunisie-Maroc
- Site Internet Mémoire des Hommes (fichier des morts pour la France)
- Arch. dép. du Pas-de-Calais, 1 W 23331-23333, 49532-49533, 49542, 49549






S'il vous plaît d'utiliser les informations de ce site pour un usage quelconque, merci de faire mention de vos sources


Noyelles-Godault
Liste consolidée
Fusillés :
CATHELAIN Alexandre (Né le 23 mars 1906, exécuté le 14 avril 1942, au fort du Vert-Galant à Verlinghem)
DELOBEL Joseph (Né le 22 juin 1920, exécuté le 24 juillet 1942, à la citadelle d’Arras)
DELOBEL Louis (Né le 14 février 1914, exécuté le 29 septembre 1942, à la citadelle d’Arras)

Otages décédés en déportation :
DIRIX Charles
HELIN Victor
LECLAIRE Hubert
PETIT André
PIQUET Victor
FAVIER Alphonse
MAILLOT-WAVRANT Dominique
MASCLEF Norbert
BLEAU Arthur BURNY Louis
BERCHE Charles
DELZENNE César
DUHEM François
LEMAIRE Etienne
LOBEL Julien

Victimes civiles :
DUHEM née CORNET Maurendine
LOEUL née RUFFIN Philomène
DUC Henri
COILLIOT Henri
FLAMENT Catherine
LOBRY Joconde-Léona, née le 14/08/1916 à Cambrai, domiciliée à Noyelles-Godault, décédée le 22/05/1940 à Béthune au cours d’un bombardement aérien
MAYEUX Pierre
PEUCELLE Maurice, né le 29/11/1906 à Fâches-Thumesnil, domicilié à Noyelles-Godault, décédé le 22/05/1944 à Noyelles-Godault, mortellement blessé au cours d’un bombardement aérien allié, tandis qu’il travaillait (il était mécanicien de locomotives aux mines de Dourges)
WATERLOT Rémi, né le 23/12/1919 à Dourges, domicilié à Noyelles-Godault, décédé le 22/05/1944 à Noyelles-Godault à son travail (il était employé au service de la traction du chemin de fer des mines de Dourges) au cours d’un bombardement aérien

Et aussi :
GORZYNSKI Jean, né le 13/07/1930 à Noyelles-Godault, domicilié à Noyelles-Godault, décédé le 06/06/1940 à Noyelles-Godault, blessé le 26 mai par un éclat d’obus britannique qui l’a atteint en pleine tempe, il décédera des suites de tétanos
RESLINGER Ernestine-Cécile, née le 14/12/1934 à Guerting (Moselle), domiciliée à Noyelles-Godault, décédée le 22/05/1940 à Bully-les-Mines, transportée à l’hôpital Sainte-Barbe de la compagnie des mines de Béthune elle présentait des plaies pénétrante au ventre occasionnée par un éclat d’obus [il était de nationalité polonaise]
ZASIACKI Joseph, né le 02/11/1926 à Hénin-Liétard, domicilié à Noyelles-Godault, décédé le 11/06/1940 à Noyelles-Godault des suites de blessures par éclats d’obus reçues le 29 mai [il était de nationalité polonaise]

Indochine :
DUQUESNOIS Roland (2e classe)
VIVIER Antoine

Algérie :
BERNARDIN Jean (1933-1956) BERNARDIN Jean-Gérard, né le 8 décembre 1933, 1er sapeur du 19e génie, mort pour la France le 21 mai 1956 à Hussein-Dey [pas vu sur mémoires des hommes]
BOUQUET Jean-Claude (1937-1958) BOUQUET Jean-Claude, né le 20 mars 1937, brigadier au 1/39e régiment d’artillerie, mort pour la France le 2 novembre 1958 à Raïs-el-Aloun département de Bone (Algérie), tué en opération
DELOFFRE Louis (1934-1956) DELOFFRE Louis-Jules-Casiodore-Arthur, né le 24 décembre 1934 (célibataire), 2e classe à la base aérienne de Boufarik (compagnie de défense 30/142), mort pour la France le 7 novembre 1956 à 13h, route de Blida à Boufarik (Algérie), victime d’un attentat terroriste sur la voie publique
DELOFFRE Roland (1935-1956) DELOFFRE Roland-Benoît, né le 28 février 1935 à Esquerchin, soldat au 47e RI, mort pour la France le 6 juin 1956 (maladie, probablement par embolie) dans le secteur de Batna département de Constantine [pas vu sur mémoires des hommes] [voir aussi Liberté, édition Arras, du 12/08/2006 (avec photo)]
OBEUF Bernard-Paul, né le 17 septembre 1930 à Paris, célibataire, sergent au 145e bataillon de transmission, mort accidentellement le 10 octobre 1959 à 18h50 dans la région de Akfadou en Grande Kabylie [pas vu sur mémoires des hommes]
MICHALOWSKI Henryck MICHALOWSKI Henry, né le 30 décembre 1932 à Kzuszwica (Pologne) (son père était cimentier), 2e classe du 3e REI en subsistance au 1er régiment étranger, mort subitement le 30 janvier 1960 à Khamisis Siddi-Bel-Abbès [pas vu sur mémoires des hommes]