La commune d’Orville, elle aussi, a largement payé sa dette à la patrie, lui donnant 23 de ses enfants pendant la Grande Guerre : Maurice Bonnel, Georges Bouthors, Maurice Bouthors, Georges Capron, André Chéry, Maurice Chéry, Arthur Coquet, Edmond Degouve, Eugène Duez, Léon Duez, Nicolas Duez, Fernand Duménil, Albert Fournier, Georges Hamiez, Edouard Lottin, Raoul Ménage, Gaston Morguet, Georges Rovillain, Léon Sueur, Henri Sueur, Alcide Thorel, Maurice Thuilliez, Julien Touzet.

La journée du 4 septembre a été l’objet de la part des habitants d’Orville, d’une magnifique manifestation de reconnaissance et de patriotisme, on peut rajouter de foi religieuse et d’union sacrée.
Le matin, une messe solennelle, à laquelle tous les habitants assistaient, conseil municipal et sociétés en tête, fut dite pour le repos de l’âme des héros tombés au champ d’honneur, M. l’abbé Pruvost, le dévoué et généreux pasteur, prononça une émouvante allocution, qui fit couler bien des larmes.
A l’issue de la messe eut lieu la bénédiction du monument, élevé sur la place, et représentant un poilu mourant pour la défense du pays, au pied d’un marbre où sont inscrits en lettres d’or, les noms des héros morts pour la France.
A 16 heures eut lieu la cérémonie civile. Par un temps splendide et sous les yeux d’une foule émerveillée, venue de tous les points de la région, un cortège parcourut toutes les rues du beau village, qui avaient été décorées avec goût et passa sous de nombreux arcs de triomphe, qui avaient été dressés avec le meilleur goût.
Ce cortège comprenait les enfants des écoles, les jeunes filles, richement costumées, l’Orvilloise, les anciens combattants d’Orville et d’Amplier, les sapeurs-pompiers d’Orville, Amplier, Sarton, Thièvres, Haloy, Pommera, Mondicourt, Pas et l’excellente musique de Pas, qui fit entendre les meilleurs morceaux de son répertoire.
Après le défilé eut lieu l’inauguration du monument.
La Marseillaise fut exécutée par la musique de Pas, des chœurs patriotiques, exécutés par les jeunes filles, sous la direction du dévoué instituteur, des poésies récitées d’une façon admirable par un jeune homme du pays. Enfin, la nombreuse assistance entendit les discours de M. le maire, remerciant tous ceux qui avaient participé à cette belle fête du souvenir, de M. Monpetit, conseiller général, qui rappela la gloire d’Orville à travers les âges et son antique origine, de M. Jules Lefebvre, conseiller d’arrondissement, exaltant l’héroïsme et l’abnégation des héros disparus et ceux qui leur survivent, de M. Delaporte, ancien instituteur, et de M. Jospeph Thuillier, anciens combattants, ces deux derniers emprunts du plus pur patriotisme et de foi religieuse.
En somme, Orville a bien fait les choses et la fête du 4 septembre aura produit la meilleure impression dans toute la région.