La commune de Plouvain, en accord avec les groupements de résistance et l’union sportive de Biache, a décidé d’édifier un mémorial en souvenir de Jacques Dapremez [l’article comporte un erreur puisqu’il orthographie à chaque fois : Jacques Dafremez], tué sur son territoire le 1^er septembre 1944, à l’âge de 17 ans. Voici dans quelle circonstance ce brave français trouva la mort :
Chargé de faire la liaison entre la milice locale restée à Biache et le corps franc en contact avec les allemands près de Roeux, Jacques Dapremez fut surpris par une forte colonne allemande alors qu’il se trouvait avec un petit groupe de FFI dans le cimetière de Plouvain. C’est là qu’il tomba glorieusement sous les baïonnettes allemandes. Ce que fut Jacques Dapremez ? Etudiant, il poursuivait ses études dans un lycée de la région quand tout à coup au programme une rédaction fut imposée : « Lettre au Maréchal ». Déjà animé par des sentiments patriotiques et flairant la trahison de Pétain, Jacques refusa de rédiger la composition obligatoire. Il connut alors le conseil de discipline et les rigueurs du châtiment immérité l’obligèrent à quitter cette école, abandonnant ainsi les projets qu’il avait forgés. Notre jeune camarade était très connu des milieux sportifs de la région et dans diverses manifestations il défendit les couleurs de l’union sportive Biachoise : son courage et sa volonté de vaincre firent de lui un élément de bonne réputation : son esprit loyal le fit admiré et aimé de tous. Ses performances furent d’abord le sauvetage de deux enfants tombés accidentellement au marais de Biache, le 23 août 1941. Le 1^er septembre 1944 il devait tomber héroïquement (…) M Bailly, de Plouvain, trésorier du comité d’érection recevra l’obole de ceux qui ne pourraient verser aux collecteurs.