Localisation : En face de
la Mairie
Conflits commémorés
: 1914-1918,
1939-1945
Texte de l'épitaphe
:
Hommage à nos morts
Guerre
1914-1918
Date d'inauguration
: Dimanche 21 septembre 1924
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Liste des noms inscrits sur le monument
:
Guerre 1914-1918 :
Liste 1* :
BAR Auguste
BROUTIN Alfred
BROUTIN Anatole
BRUGUET Julien
BRUNELLE René
CAMUS Jean
CUNIN Robert
FOURNIER Ernest
FOURNIER Julien
FOURNIER Louis
HERMAN Constant
LEFEBVRE Jules
LESAGE Louis
MACRE Julien
MAILLIEZ Henri
MARCHAND Alfred
PLANTIS Germain
SEVIN Rémi
THOMAS Désiré
TRANNIN Benjamin
TRANNIN Charles
PLOUVIEZ Henri
PLOUVIER Louis
BARAFFE Paul
DUCATEL Victor
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Liste 2* :
ARDOUIN
ARIES D’AUBIGNY
BOUCHONNET
CHARLET
FLOQUET
GAUSSENS
HOFFSCHNEIDER
KERHOAS
LABESSE
LAFFARGUE
LAVOINE
LE CHAIX
LEFEBVRE
LE GUILLON
LELU
LESCAZE
MAHÉAS
A. MALLET
QUINQUAMPOIS
RIVIÈRE
DE ROBIEN
ROBIN
ROUSSEAU
De SAVIGNON
VAZEREAU
BERNARD
CORNILLE
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Guerre 1939-1945 :
FOURNIER Henri
BRUNELLE René
DUMONT Georges
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* M. Thadée Szalamacha, qui a restranscrit la liste
des noms, a remarqué suite à la consultation du site Mémoire
des hommes que les noms de la liste 1 sont ceux de militaires tués
habitants Roclincourt et ceux de la liste 2 de militaires tués
à Roclincourt originaires d’autres lieux. Cette distinction est
peu commune.
Le journal la Croix
du Pas-de-Calais rapporte l'inauguration du monument dans son édition
du 28 septembre 1924 :
Les enfants de Roclincourt qui ont
versé leur sang pour la France, ont été magnifiquement
honorés hier par tous leurs concitoyens et un immense concours
de pèlerins venus des villages environnants ; leurs corps glorieux
reposent pour la plupart sous les champs de batailles ; il était
bon qu’ici en leur pays natal un monument vint rappeler leur héroïsme
et redire aux générations futures l’étendue de leur
sacrifice. C’est ce qu’ont compris leurs concitoyens, en élevant
le monument qui se dresse sur la place de la mairie et dont le coq semble
lancer à tous les échos son chant victorieux.
La journée commença le matin par une messe solennelle
chantée par M. Meursanne, curé de Roclincourt, et que rehaussait
l’éclat des trompettes de Sainte-Catherine, dirigées par
M. Hilde. Une plaque posée à l’intérieur de l’église,
fut ensuite bénie par M. le chanoine Legru, du chapitre d’Arras,
qui prononça une allocution sobre et émouvante
Un cortège se forma et se rendit au monument qui fut béni
solennellement. M. le chanoine Legru prit de nouveau la parole et associa
heureusement le souvenir des morts de Roclincourt avec celui de tous
les héros tombés pour la défense d’Arras et dont plus
de trois cents dorment de leur dernier sommeil au cimetière militaire
de Roclincourt.
L’après-midi de nombreuses sociétés d’anciens
combattants et de sapeurs-pompiers, venues d’Arras et des environs
se groupèrent au Point-du-Jour et défilèrent
dans les rues du village toutes magnifiquement ornée de feuillages
et parées d’arcs de triomphe. Enfin, tout le monde se massa autour
du monument. A la tribune officielle, avaient pris place MM. Doutremépuich,
conseiller général représentant le préfet
; M. Pecqueur, maire ; M. Meursanne, curé de Roclincourt ; Laroche,
curé pendant trois ans de Roclincourt, Ecurie et Sainte-Catherine
et qui s’occupa avec tant de zèle de ces paroisses dévastées
; M. le capitaine Monnin, président des médaillés
militaires d’Arras ; MM ; le lieutenant Lallard du 43e régiment
d’infanterie, représentant le commandant d’armes d’Arras, capitaine
J.G.M. Moffait-Bayly, de l’armée britannique, MM. Torris, maire
de Sainte-Catherine, Poulain, maire d’Ecurie, etc.
Après l’appel des morts, toujours si impressionnant, et
l’exécution de l’hymne aux morts, par les enfants des écoles,
quelques centaines de pigeons de sociétés colombophiles
: l’Eclaireur, etc. furent lâchés cependant que les trompettes
sonnaient Au Champ.
M. Lancial, président du comité d’inauguration,
remit le monument au maire, puis celui-ci, au nom de la commune, M. Doutremépuich,
au nom du gouvernement et M. Herenghen, instituteur, rappelèrent
le souvenir des 24 enfants de la commune qui avaient soutenu le combat
et dont les qualités bien françaises doivent rester un exemple
puissant. Le capitaine Moffait-Bayly, un des derniers survivants des
troupes anglaises, qui combattirent dans la région, évoqua
les sacrifices communs endurés sur les champs de bataille et apporta
aux morts de Roclincourt l’hommage et le salut de leurs compagnons d’armes
britanniques.
Simple, impressionnante cérémonie qui restera gravée
dans le cœur de tous les habitants de Roclincourt.
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Le journal Le Pas-de-Calais
Hebdomadaire rapporte l’inauguration du monument aux morts de Roclincourt
dans son édition du 28 septembre 1924 :
La petite commune de Roclincourt près
d’Arras, qui comptait environ 600 âmes avant la guerre et actuellement
364, a grandement inauguré, dimanche 21 septembre, le monument
élevé à la mémoire de ses enfants tombés
glorieusement pour la défense du sol français pendant la
guerre 1914-1918.
A 10 heures, en l’église provisoire du pays, ornée
d’oriflammes et de drapeaux, la messe fut célébrée
à la mémoire des glorieux morts, par M. l’abbé Mersanne,
curé de Sainte-Catherine, Roclincourt et Ecurie, devant une nombreuse
assistance, venue même de la région ; tout le conseil municipal
ayant à sa tête M. Pecqueur, le dévoué et
sympathique maire ; les membres du comité d’inauguration dont M.
le maire est également président, ayant à ses côtés
M. Lancial, le dévoué membre du comité d’érection
; M. Herengel, instituteur, qui s’est aussi dépensé sans
compter pour la réussite de cette grandiose manifestation, les trompettes
de Sainte-Catherine, dirigées par M. Hilde, la société
de tir du pays et les anciens combattants. Dans le chœur, M. le chanoine
Legru, présidait l’office, assisté de M. l’abbé Laroche,
ancien curé de Roclincourt, membre de la commission d’érection
du monument et aumônier de l’hôpital d’Arras, qui s’occupa
avec un dévouement inlassable de ses communes dévastées.
A l’évangile, M. le chanoine Legru prononça une touchante
et vibrante allocution à la mémoire des vaillants défenseurs
du pays et sur les circonstances dans lesquelles ils furent appelés
à combattre glorieusement et victorieusement pour la défense
du Droit et ce fut ensuite la bénédiction de la plaque commémorative
de la grande guerre, placée dans l’église même, sous
les yeux des fidèles chrétiens du pays, et enfin, la visite
au cimetière militaire français et au cimetière britannique,
où des gerbes de fleurs furent déposées.
A 14 h 30, M. le maire, le conseil municipal, la société
de tir de Blairville, M. l’abbé Mersanne et M. l’abbé
Laroche, recevaient les autorités à l’intersection de
la rue d’Ecurie et de la route nationale Arras-Lens, au lieu-dit le
Point du Jour.
Nous avons remarqué M. Doutremépuich, conseiller
général, délégué du préfet
; un groupe de maires de villages voisins ; MM. Monnin, capitaine de
réserve, président de la section des médaillés
militaires d’Arras, en tenue d’officiers ; Maupin, lieutenant de la compagnie
des sapeurs-pompiers d’Arras ; Moffat Bailey, capitaine anglais, représentant
l’armée britannique ; Lallart, lieutenant au 43e Régiment
d’infanterie, délégué du commandant d’armes d’Arras,
représentant l’armée ; Wache, maire d’Achicourt ; Torrès,
maire de Sainte-Catherine ; Poulain, maire d’Ecurie ; Leclercq, secrétaire
de la société de gymnastique d’Arras, etc. nous nous excusons
auprès des notabilités oubliées involontairement
et que nous n’avons pas l’honneur de connaître, notamment les présidents
des différentes sociétés.
Après un défilé eut lieu l’inauguration. Des
discours ont été prononcés par MM. Lancial, président
du comité d’érection ; le maire ; le capitaine Moffat-Bailey
; Hérenguel.
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Les autres lieux de
mémoire de la commune
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- Monument
aux 88e et 288e RI
- Plaque commémorative
dans l'église (inaugurée le même jour que le
monument aux morts, le 21 septembre 1924, bénie par le chanoine
Legru, du chapitre d'Arras)
- Arras Road
Cemetery. Cimetière de la route d’Arras. Créé
par la 2e B.I. canadienne en avril 1917. A cette époque,
71 officiers et soldats du 7e bataillons (British Columbia)
y furent enterrés. Il a été agrandi entre 1926
et 1929. Aujourd’hui 1 063 soldats du commonwealth y reposent dont
76% n’ont pas été identifiés. On y trouve la tombe
du soldat 2ème classe L. Singh du 75e bataillon
(Mississaugha Horse), tué le 24 octobre 1918. Sa pierre
tombale est un hommage à tous les Sikhs canadiens qui se sont
battus.
- Highland Cemetery
(chemin de Blangy à Thélus, lieu-dit le Bief,
superficie : 1264 m2). Roclincourt était juste à l’intérieur
de la ligne de front britannique avant la bataille d’Arras de 1917.
C’est de ce village que les 51e (Highland) et 34 divisions
britanniques partirent le 9 avril 1917.Ce cimetière a été
ouvert (sous le nom de Roclincourt Forward Cemetery number 1)
après le nettoyage des champs de bataille au lendemain du 9
avril 1917. Après l’armistice, des tombes y furent regroupées.
Près de 300 soldats y reposent aujourd’hui.
- Roclincourt Military
Cemetery. Ce cimetière a été ouvert
par les 51e (Highland) et 34e divisions
britanniques en avril 1917. Il contient beaucoup de corps de soldats
tombés le 9 avril (premier jour de la bataille d'Arras). Il
a été utilisé comme cimetière de ligne
de front jusqu'en octobre 1918. Il contient les corps de 920 hommes
(dont 783 britanniques et 133 canadiens). Cimetière conçu
par Sir Reginald Blomfield.
- Roclincourt Valley
Cemetery (ancien Roclincourt Forward Cemetery n°2)
(chemin d'Arras à Farbus, lieu-dit les Grands Vingts,
superficie : 2355 m2). Ce cimetière a été
ouvert après la bataille d'Arras du 9 avril 1917 par les unités
qui combattirent ce jour là. Des 94 tombes d'origine, 40 appartenaient
à la 51e division. Il a été utilisé
jusqu'en août 1917. Après l'Armistice, on y regroupa les
tombes de petits cimetières des environs. Il contient 548 corps
dont 522 britanniques et 22 sud-africains.
Sources :
- Commonwealth war graves
commission
- Remerciement à Jean-Louis Garret pour sa photographie
du monument aux morts
- Transcription de la liste des noms par Thadée Szalamacha
- Site internet Mémoire des Hommes (fichier des morts pour la
France)
- Arch. dép. du Pas-de-Calais, 1 W 49528
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