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MÉMOIRES DE PIERRE

SAINT-VENANT

            Commune titulaire de la Croix de Guerre 1914-1918 (21 octobre 1920)

               Population en 1911 : 3472
               Militaires morts en 1914-1918 : 75 (2,16 %)


Monument aux morts

Autorisation préfectorale du 7 juin 1921

Le monument a été rénové en 1985 (les noms ont été réinscrits sur des plaques de marbre). A l'origine, le monument été flanqué de deux pièces d'artillerie (canons de 75), ces derniers ont été enlevés par les allemands en 1943

Devant le monument, sont scellés sur deux pilastres de briques deux boulets de canon retrouvés par Monsieur Edouard DEBUSSCHERE dans les ruines de l'église démolie en 1918



Localisation : Au bord de la Lys, près de l'écluse, rue du 8 mai

Conflits commémorés : 
1914-1918, 1939-1945, Algérie

Date d'inauguration : 30 octobre 1921

Marbrier : Lemaire et Hoyez (Aire-sur-la-Lys)

Coût et financement : 23000 francs dont 5191 francs par souscription communale et 17809 francs sur le budget communal.

Texte de la dédicace :

La ville de Saint-Venant à ses morts pour la France

Monument aux morts de Saint-Venant

         Liste des noms inscrits au monument aux morts :


1914-1918 :

BARBAY Maurice
SCHARRE Maurice
WALLE Justin
CORTYL Jean
PETIT Régis
HERENG Henri
LECOMTE Arsène
BOURDON Clotaire
DUQUESNE Gustave
LANION Albert
HEUDRE Louis
GYRE Henri
HOLINIER Clément
BARBAY Emile
DELOBELLE Gaston
CORTYL Henri
MULLER Arthur
DEQUESNES Auguste
VANPOULLE Paul-Adrien
VANPOULLE Paul-Désiré
CAIGNART Abel
DEROO Honoré
BRISBART Pierre
BLARY Paul
DESCAMPS Raphaël
CREPIN Victor
REANT Henri
EVIN Edmond
BECART Paul
DEKEN César
LECLERCQ Louis
DELAHAYE Arthur
HABART Albert
CLEENEWERCK Gaston
CLEENEWERCK Maurice
LEMIEUVRE Pierre
CATTEZ Marcel
HOURDIN Nicolas
DEROO César
NOEL Auguste
QUESTE Henri
LEWEURS Paul
BLARY Charles
CATTEZ Marcel
BERON Jules
BOURDON Jules
LEGRAND Fleury
DEMAILLY Jean-Albert
GARBE Georges
NOEL Louis
OLIVARES gaston
DELPIERRE Léon
CATTEZ Joseph
LECOCQ Clovis
BLANPAIN Emile
DEVOOS Justin
DESPREZ Paul
WALLE Rémy
HELENA Jules
BECART Léonce
DAVE Jules
ROUSSETTE Emile
LECOCQ Michel
BREVIERE Charles
REGNIER Eugène
DESPREZ Albert
LEPOIVRE Maurice
DESCAMPS Kléber
WATTEL Maurice
BOULINGUEZ Albert
DESCAMPS Maurice
CATTEZ Isa
DELMAIRE Jules
LOTTE Fernand
DEHAINE Henri

1914-1918, Victimes civiles :
DEPECKER Julien
SANTRE Louis

1939-1945 :

ACHTERNOENE Paul
BAILLEUL Gérard
CARON Jules
DUBOIS Charles
GALLOIS Elie
LECLERCQ Talma
WATERLOT Jean
DESMARETZ Etienne
WESTRELIN Paul

1939-1945, Victimes civiles :

BECQUE Louis
BODART Marie
BONNET Jean
CATTEZ Marcel
CATEZ Marie-Thérèse
CLAUS Nelly
BERGEAUD Louis
DESPREZ Abel.
FOUBERT Paul
HEUGUE Zoé
LACHAISE Pierre
LEFEBVRE Marie
LESAGE Lucienne
BODART Marie
PIERRU André
PREVOST Célina
SEREZ Martin Henri
VIEREN Albert
HEUGUE Vincent
BODELLE Jacqueline
TAVERNE Maurice
Forces Françaises de l'Intérieur :
GUISSE Henri
S.T.O. :
AMBROISE Jules

 
Afrique du Nord :
GALLOIS Gérard
HELLEBOID Jean-Pierre
GARBE Michel (9/01/1959 à Thénès, Algérie)
Indochine :
PANIEZ Marcel
STEBACH Jean

Mort au service militaire :
SEREZ Pierre


Voici comment Le Courrier du Pas-de-Calais du mardi 8 novembre 1921 rapporte l'inauguration du monument aux morts de Saint-Venant

La ville de Saint-Venant vient de donner un bel exemple de foi religieuse et patriotique dans la fête d’inauguration du monument commémoratif élevé à la mémoire de ses fils morts pour la Patrie. Les cérémonies du matin et du soir furent magnifiques et se déroulèrent au milieu d’une foule immense.
A dix heures, en l’église provisoire, beaucoup trop petite pour la circonstance, une messe solennelle fut chantée à l’attention des 74 enfants de Saint-Venant, tombés au champ d’honneur, et des deux victimes civiles.
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*
M. Mullet, maire, avec son conseil municipal, avait pris place au chœur, superbement encadré par les drapeaux de toutes les sociétés locales.
Après l’évangile, M. l’abbé Verdière, curé de la paroisse, prononce une émouvante allocution : il fait surtout un pressant appel à la prière pour ceux qui ont été prodigues de leur sang et dont il redit les noms glorieux avant de commencer l’offrande pendant laquelle la musique exécute d’impressionnants morceaux.
Aussitôt le service a lieu le défilé en vue de la bénédiction du monument. Dans le cortège, avec les familles en deuil et le conseil municipal qui suivent le clergé, figurent les délégations des sociétés des mutilés, des vétérans, des arbalétriers, du secours mutuel, des sapeurs-pompiers, de la jeunesse communale et la fanfare au complet qui donne sur le parcours quelques belles marches funèbres.
Les rues de la cité s’étaient parées, dès le matin, de splendides décorations, où flottait partout le drapeau national, enchanté de voir ainsi glorifiés ceux qui l’ont défendu au prix de leur sang.
*   *
*
Au pied du monument, érigé à l’extrémité de la rue Nord, M. le curé, accompagné de MM. Les abbés Marmin et Cortyl, entonne le De Profundis solennel, au milieu du recueillement général. Puis il procède à la bénédiction du monument, et la cérémonie se termine par le chant d’un cantique de circonstance, dont le refrain est repris par les enfants des écoles, qui entourent le monument, et par un morceau patriotique brillamment enlevé par la fanfare.
L’après-midi eut lieu avec l’éclat et le calme qui convenaient, la fête officielle. A deux heures arrive M. le sous-préfet de Béthune, reçu à l’hôtel de ville par le conseil municipal en attendant l’heure du défilé.
Le cortège, formé au bout de la rue de la gare,  parcourt tout le faubourg, la rue de Paris, la Place, la rue du Nord, au milieu d’une affluence plus forte encore que la matin. Après les cérémonies d’usage, l’appel des morts, le dépôt des bouquets autour du monument, la série des discours commence. C’est d’abord M. le maire, qui visiblement ému, lit un magnifique éloge de nos héros. Puis c’est M. la capitaine des pompiers qui parle au nom de sa belle compagnie. Puis, c’est M. Anicet Bécart qui se fait l’interprète des familles en deuil. Enfin, M. le sous-préfet, avec son aisance habituelle, lance aux échos de la vallée de la Lys, une superbe harangue à la gloire des braves dont la France gardera fidèlement le souvenir. Après l’audition de l’hymne national, la foule se disperse en se félicitant de la réussite d’une si belle journée.
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Les autres lieux de mémoire de la commune


      - Stèle aux fusillés de 1944

      -  Stèle du gendarme FOUTREYN

      -  Plaque de la fontaine Louis XVI. Située sur le mur de l'hospice départemental (rue de Paris) :

La bienfaisance du roi Louis XVI a donné à la garnison cette fontaine. 1776

      -  Stèle au Royal Welsch Fusiliers

      -  Monument en mémoire de Louis BERGERON, tué au cours du massacre d'Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944.. Localisation : à l'intérieur de l'établissement public de santé mental (EPSM).

      -  Saint-Venant Communal Cemetery (superficie : 385 m2) (429 corps : 253 de 1914-1918 (dont 165 britanniques) et 176 de 1939-1945). De juin 1915 à octobre 1917, les services de santé britanniques et indiens sont établis à Saint-Venant. Dans le cimetière, on trouve les tombes de soldats indiens tombés entre janvier et juillet 1915, les tombes de soldats anglais et français. Durant la deuxième guerre mondiale, Saint-Venant a été le théâtre de violents combats qui ont servi a retardé les allemands pour couvrir l'évacuation de Dunkerque. Il existe également deux tombes isolées datées de 1915


Sources :
- Mairie de Saint-Venant
- Numéro 6 d'Etudes et Documents (2003) de l'ADCA (association pour la découverte d'un coin d'Artois) : Guillemant Pascal, Mémoires de la Grande Guerre dans la région d'Auchel, Lillers et Norrent-Fontes, 76 pages, avec photographies.
- Archives départementales du Pas-de-Calais, cote 2 O 770/3, 1 W 23333, 49531-49533, 49547, 49549, 1162 W 178
- Pour la stèle aux fusillés de 1944 (récit des événements tragiques), voir l'Echo de la lys du 29 août 1952. Voir aussi Archives départementales du Pas-de-Calais, 1 W 19280,
- Photographie du monument aux morts de Bruno Hanotte
- Commonwealth War Graves Commission
-
Pour les morts en Afrique du Nord : Louis Mortreux, les héros de l'oubli, 1952-1962, hommage aux militaires du département du Pas-de-Calais morts au champ d'honneur en Algérie-Tunisie-Maroc
- Site Internet Mémoire des Hommes (fichier des morts pour la France)





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Saint-Venant
Liste consolidée
1914-1918
exemple :
SCHARRE Maurice (Maurice-Emile-Julien. Né le 12/06/1893 à Saint-Venant. Soldat de 2ème classe au 33e régiment d’infanterie 3e compagnie. Mort pour la France le 30/08/1914 à Saint-Richaumont (Aisne), tué à l’ennemi)

Voir et enrichir vous-même les notices biographiques des morts de la Grande Guerre, c'est ici : http://www.wikipasdecalais.fr/index.php/Monument_aux_morts_de_Saint-Venant


1939-1945, Victimes civiles :
CLAUS Nelly, en religion elle s’appelait sœur sainte Madeleine de Béthanie, née le 22/12/1895 à Harlebeke (Belgique), domiciliée à Saint-Venant, décédée le 26/05/1940 à 18 heures dans les caves de l’hôpital psychiatrique de Saint-Venant au cours d’un bombardement aérien [elle était de nationalité belge]  
FOUBERT Paul-Victor-François, né le 05/01/1874 à Saint-Floris, domicilié à Saint-Venant, gérant d’un commerce de pomme de terre, décédé le 26/05/1940 à Saint-Venant, tué d’un éclat d’obus vers 17h alors qu’il se trouvait chez sa belle fille, Mme Bécart
PIERRU André-Valentin-Arthur, né le 16/09/1895 à Guînes fils d’Antoine et de Louise Patey, marié à Yvonne Champalbert, domicilié à Saint-Venant rue d’Aire, directeur de la scierie Lepoivre Germain, décédé le 12/05/1944 à Saint-Venant vers 16 heures sur les lieux de son travail lorsqu’une bombe éclata à proximité

Forces Françaises de l'Intérieur :
GUISSE Henri S.T.O. :
AMBROISE Jules

Afrique du Nord :
GALLOIS Gérard-Emmanuel-Joseph, né le 23 février 1939 (son père Justin était cultivateur), 2e classe au 2/43e RI, mort pour la France le 9 juin 1960 à Sétif (Algérie), des suites de blessures reçues lors de l’attaque de son poste
HELLEBOID Jean-Pierre-Joseph, né le 18 décembre 1939, 1ère classe au 1/73e RI de marine, mort pour la France le 24 août 1961 à Boufarick (Algérie)
GARBE Michel-Henri-Joseph, né le 7 avril 1937 à Haverskerque, 2e classe au bataillon allégé du génie de l’air, mort pour la France le 9 janvier 1959 sur la route de Tenés (Algérie)

Indochine :
PANIEZ Marcel
STEBACH Jean

Mort au service militaire :
SEREZ Pierre

Le 22 mai 1940, la brasserie Vanhoucke subit un bombardement dans lequel périrent une dizaine de civils, dont Marthe-Marie LEPERCQ et Gilbert-Jérôme BERBEKE et Andrée-Germaine-Thérèse VERBEKE, tous les trois réfugiés du Nord. Les trois corps avaient été inhumé provisoirement dans la cour même de la brasserie

Voir aussi :
CAILLEUX Henriette, patiente de l’hôpital (à Fouquières-les-Lens)

Et aussi :
L’établissement hospitalier de Saint-Venant a été pris entre les deux lignes de feu allemande et franco-britannique et a été le théâtre d’une lutte sanglante, jusque dans la cour même de l’hôpital les 24, 25 et 26 mai 1940. Situé en pleine campagne, coupé en quelques heures de toutes communications avec l’extérieur, pris et repris à trois reprises, tour à tour défendu par les troupes anglaises et allemandes, il ne dut sans doute échapper à une destruction complète qu’aux démarches pressantes effectuées en plein bataille par le directeur et un de ses auxiliaires. Le personnel réduit par suite du repli des hommes mobilisables, eut à faire face à une situation tragique ; l’asile abritait en effet 2300 personnes, dont 2000 malades, tant civils que militaires, tant français que belges et anglais, pour la plupart des victimes d’un bombardement qui avait détruit le 22 mai la moitié de la commune de Saint-Venant. On déplora au moins 50 morts dont celles de l’aumonier Louis Becque, de la sœur Sainte-Madeleine de Béthanie et Jean Bonnet, mortellement frappés le 26 mai 1940 dans leur apostolat ou leur service.
BAKKER William, né le 03/02/1923 à Gand (Belgique), domicilié à Gand, décédé le 26/05/1940 à Saint-Venant à 18 heures au cours d’un bombardement aérien alors qu’il se trouvait dans une cave de l’hôpital psychiatrique [il était de nationalité belge] 
GYRE née DELPLACE Christiane, née le 13/11/1911 à Merville (Nord), domiciliée à Saint-Venant, décédée le 01/09/1940 à Béthune des suites de blessures reçues le 25/05/1940 à Haverskerque (Nord)
GLORIEUX épouse ROUFFELAERS Marie, née le 09/12/1900 à Dottignies (Nord), décédée le 22/05/1940 à Saint-Venant au cours d’un bombardement aérien
KRESIACOVIA Suzanne, née le 16/05/1916 à Pickno (Tchécoslovaquie), interné à l’hôpital psychiatrique, décédé le 27/05/1940 à Saint-Venant, ce jour là, alors que la ville subissait un bombardement, Suzanne s’est échappée de l’hôpital, on retrouva son corps le 29, elle avait une balle dans la tête [elle était de nationalité tchécoslovaque] 
MASSEMIN Albertine, née le 24/11/1895 à Calais, domiciliée à Saint-Venant hôpital pyschiatrique, décédée le 27/05/1940 à Saint-Venant au cours d’un bombardement aérien
PLUQUET Michel, né le 22/01/1938 à Toufflers, décédé le 22/05/1940 à Saint-Venant au cours d’un bombardement aérien
ROBBENS Georges-Joseph, 19 ans, né à Werden (Belgique), domicilié à Courtrai, décédé le 26/05/1940 à Saint-Venant ; au cours d’un bombardement aérien il trouva la mort dans la cave de l’hôpital psychiatrique dans laquelle des réfugiés s’étaient abrités [ il était de nationalité belge]
VAN BUYNDER Charles-Marie, né le 18/04/1905 à Thiebrode (Belgique), y domicilié, décédé le 22/05/1940 à Saint-Venant au cours d’un bombardement aérien. Grièvement blessé en gare de Saint-Venant, il décéda quelques heures après à l’hôpital de Saint-Venant où il avait été transporté pour y recevoir des soins [il était de nationalité belge]
VANNIEUWEHUYZE Polidore, 21 ans, né à Lokeren (Belgique), domicilié à Oostacker (Belgique), décédé le 27/05/1940 à Saint-Venant des suites de blessures reçues au cours d’un bombardement aérien alors qu’il était réfugié dans les caves de l’hôpital psychiatrique  [il était de nationalité belge]
VAN WAS Benoît, 20 ans, domicilié à Oostacker (Belgique), décédé le 26/05/1940 à Saint-Venant, il s’était réfugié dans les caves de l’hôpital psychiatrique, lesquelles furent touchées de plein fouet lors d’un bombardement aérien au cours d’un bombardement aérien [ il était de nationalité belge]
VIERENDELS Pauwel, né le 12/11/1920 à loth (Belgique), domicilié à Loth, décédé le 25/05/1940 à Saint-Venant des suites de blessures reçues au cours d’un bombardement aérien survenu le 22 mai 1940 sur la gare [il était de nationalité belge]