Voici comment est rapportée
la cérémonie d’inauguration du monument aux morts de Wimille
par le journal le Combattant du Boulonnais dans son édition
du 1er mai 1921
Dimanche 17 avril, la commune de Wimille inaugurait le monument élevé
à la mémoire de ses enfants tombés au champ d’honneur.
A 3 heures, le cortège formait à l’entrée du village
se met en marche, s’avançant lentement au milieu de la foule émue
et se dirige vers le monument. Dans le cortège officiel, on remarque
M. Laban, sous-préfet ; M. de Lédinghen, maire de Wimille
; MM. Dutertre et Berthelot, adjoints au maire de Boulogne, le conseil
municipal de Wimille, M. Dibos, maire de Wimereux, quelques aires et conseillers
municipaux des communes voisines, les enfants des écoles et , fermant
le cortège, les délégations des sociétés
de Boulogne, l’union des réformés, anciens combattants veuves
et orphelins du Boulonnais, les médaillés militaires et
les vétérans des armées de terre et de mer. Notre
association est conduite par M.Caffier, vice-président, entouré
de quelques membres du conseil d’administration, MM. Marsan, Bettig, Pruvost,
Heumel, Tribouilloy, Grignion, Lefèvre, et J Martin, délégué
de notre association pour Wimille.
Au pied du monument, après avoir entendu la Marseillaise et
la marche funèbre de Chopin, M. de Lédinghen prenant la
parole en termes empreints des plus hauts et plus nobles sentiments, salue
les glorieux morts.
M. Dutertre, remplaçant M. le sénateur maire Farjon,
apporte un hommage éloquent aux enfants de Wimille tombés
au champ d’honneur.
M. Delbarre, au nom de la société des vétérans,
exalte ensuite la reconnaissance de la France à ceux qui sont
morts pour elle.
M. Pruvost L., au nom de notre association du Boulonnais, lui succède,
en un vibrant discours. Empreint d’une émotion intense, jetant
un peu de baume sur la grande douleur des pères, mères et
femmes de ceux qui furent nos anciens compagnons d’armes. Les enfants des
écoles se font alors entendre dans une pieuse et touchante cantate
; une poésie du souvenir est ensuite récitée par
une jeune orpheline de guerre.
M. Laban vient à son tour apporter, au nom de la République,
l’hommage reconnaissant de la patrie. M. le curé de Wimille, ancien
combattant, vient d’une voix que fait trembler une visible émotion,
apporter un pieux hommage de reconnaissance à ses anciens frères
d’armes.
La cérémonie prend fin, sur la venue d’un groupe de
jeunes gens, venant prêter serment de fidélité à
leurs aînés, et la population se retire, émue par cette
cérémonie de consolation suprême.
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